spot_img

Consulter le journal

Célébration de Journée mondiale de l’alimentation: Aristide Ongone invite à promouvoir les actions en faveur des populations souffrant de la faim

AccueilSociétéCélébration de Journée...

La Journée mondiale de l’alimentation (JMA) célébrée le 16 octobre de chaque année, a vécu sous le thème : « Agir pour l’avenir–Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie ». En RDC, particulièrement à Kinshasa, le ministre de l’Agriculture, Désiré Nzinga Bilihanze qui a présidé la cérémonie au Jardin Botanique de Kinshasa en présence du Représentant-résident de la FAO, Aristide Ongone Obame, a procédé avec ce dernier, à la remise des kits à une quarantaine d’associations des fermiers de la ville-province de Kinshasa.

Dans son mot de bienvenu, le point focal JMA/RDC a rappelé que les systèmes alimentaires de plusieurs pays dans le monde, dont la RDC, est l’un des principaux responsables du changement climatique, lequel menace à son tour, la production vivrière dans certaines régions les plus pauvres de la planète. En clair dit-il, nos systèmes agricoles défaillants. D’où l’urgence de transformer la manière dont nous produisons et consommons notre nourriture car d’ici 2050, la planète devra subvenir aux besoins de 10 milliards d’êtres humains.

Cette situation contraint à une lecture patiente et profonde sur les itinéraires techniques dans la conduite des envergures. Aussi dit-il, une action collective est nécessaire pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, afin qu’elle soit durable, résiliente et inclusive. Pour la réussite de cette action, chacun de nous a un rôle à jouer. « Ceci voudrait dire que, les gouvernements doivent adapter leurs politiques, le secteur privé doit actualiser ses modèles commerciaux et que nous devons tous changer nos mentalités et nos comportements », a-t-il poursuivi, avant de rappeler que la situation alimentaire en RDC est alarmante.

De son côté, le Représentant-résident de la FAO en RDC, Aristide Ongone Obame a rappelé la mission de cette institution du système des Nations Unies, qui est celle d’instaurer la sécurité alimentaire pour tous et assurer aux populations, un accès durable à une nourriture suffisante et de qualité, qui leur permet de mener une vie saine et active. C’est ce qui justifie le mandat de la FAO, d’améliorer l’état nutritionnel des populations, d’intensifier la productivité agricole, d’assurer des meilleures conditions de vie aux populations rurales et de contribuer à la croissance économique mondiale.

Intensifier les efforts visant à éradiquer la faim dans le monde

La célébration de la JMA à travers le monde explique-t-il, a toujours été une opportunité de souligner l’importance d’intensifier les efforts visant à éradiquer la faim dans le monde. Cependant dit-il, la célébration de la JMA pour l’année 2021, est tributaire pour la deuxième fois, du climat créé par la pandémie de Covid-19, qui a occasionné des difficultés aux exploitants agricoles, de vendre leurs récoltes. Et que la pauvreté croissante fait que de plus en plus des personnes qui vivent en ville, ont recours aux banques alimentaires, et que des millions des personnes font appel aux aides alimentaires d’urgence.

Une autre inquiétude informe-t-il, vient du fait que, au niveau global, plus de trois milliards des personnes, soit 40% de la population mondiale, ne peuvent pas se permettre une alimentation saine. « En RDC, cette célébration coïncide avec la publication officielle des résultats de l’analyse du Cadre intégré de classification de l’insécurité alimentaire, IPC aigüe 19ème cycle, qui chiffre à 27 millions, le nombre des personnes confrontées à une insécurité alimentaire aigüe sévère, équivalent à la phase 3 et 4 de cadre IPC, pour la période de juillet à décembre 2021 », a-t-il renseigné, avant de souligner que, il est temps de regarder vers l’avenir et construire ensemble.

A en croire M. Ongone, la célébration de la JMA 2021 offre une opportunité de réfléchir et de sensibiliser les responsables politiques, de la société civile, des organisations non gouvernementales et du secteur privé, à mobiliser les énergies nécessaires, afin de promouvoir les actions en faveur des populations souffrant de la faim ; garantir la sécurité alimentaire et les régimes alimentaires nutritifs pour tous.

Prenant la parole, le ministre de l’Agriculture, Désiré Nzinga Bilihanze, a expliqué que, l’alimentation n’est pas seulement un besoin naturel, mais aussi et surtout, un facteur de croissance et de développement équilibré de tout être humain, assurée par des denrées végétales et animales dont le secteur agricole en est le pourvoyeur. Le passage de la cueillette, du ramassage et de la chasse à une production alimentaire fondée sur la culture et l’élevage, est tributaire de certaines exigences favorables à la survie et au bien-être de l’homme.

Selon le ministre Désiré Nzinga, le thème « Agir pour l’avenir – Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie », soulève un questionnement quant à l’efficience et à l’efficacité du système agro-alimentaire à travers la planète. En effet dit-il, des millions des personnes dans le monde souffrent de la faim ou de la dénutrition ; et d’autres sont en surpoids chronique, à cause d’une mauvaise alimentation. Au même moment d’une part, les petits exploitants agricoles qui assurent les tiers de la nourriture planétaire, sont frappés par une pauvreté de plus en plus croissante à cause de la précarité que présente souvent l’agriculture traditionnelle ; d’autre part, les pertes et les gaspillages constituent un fléau généralisé, tant des personnes dépendent des banques alimentaires l’urgence.

De tout ce qui précède, explique le ministre, il se dégage un constat malheureux : le système agroalimentaire actuel pose problèmes. « Il y a donc nécessité de changer la façon de procéder pour des lendemains meilleurs », conseille-t-il, affirmant que, le concept système agroalimentaire signifie : tout le parcours des aliments, le semi (mise en terre), la récolte, le stockage, la conservation, la transformation, le conditionnement, le transport, la distribution, la commercialisation et l’utilisation des déchets de ces aliments.

 Effets de la Covid-19

Le ministre Désiré Nzinga poursuit que le système agroalimentaire, déjà mise à rude épreuve par les effets du changement climatique, a été violemment secoué par la crise sanitaire mondiale de la pandémie de Covid-19, laquelle a provoqué une récession économique dans le monde, occasionnant ainsi des répercussions dévastatrices sur la sécurité alimentaire. Cette situation alarmante et préoccupante pourrait selon certaines études, ajouter plus ou moins 100 millions des personnes au 690 millions qui souffrent déjà de la famine.

La problématique de l’insécurité alimentaire reste d’actualité en RDC. Les Nations Unies à travers la FAO et le PAM, estiment à 27,3 millions des personnes souffrant de l’insécurité alimentaire aigüe, soit une personne sur 3. La RDC dit-il, est l’un des pays africains où se concentre un nombre important des personnes qui éprouvent un besoin urgent d’assistance à la sécurité alimentaire. Une des causes majeures de cette situation préoccupante demeure la recrudescence des conflits armés dans l’Est du pays. Aussi renseigne-t-il, le président de la république, Félix-Antoine Tshisekedi, conscient de cette triste réalité et soucieux d’y apporter des solutions adéquates et durables, a prôné la revanche du sol sur le sous-sol. Deux jalons importants ont été posés pour apporter de manière significative à la matérialisation de cette louable vision. Il s’agit de la proclamation de l’état de siège dans l’Est de la RDC, afin d’y assurer la sécurité, condition sine qua non pour la relance et le développement de toute activité ; et de la tenue des états généraux de l’Agriculture, avec comme mission, de réfléchir en profondeur et de formuler des propositions concrètes sur ce qui convient de faire pour un système alimentaire approprié durable et bénéfique à tous.

Le ministre Désiré Nzinga reste d’avis que, le chemin à parcourir est long et rocailleux certes, mais toutes les batteries sont mises en marche pour arriver à bout.

27 millions de malnutris en RDC : quid des mesures gouvernementales ?

Pour le ministre de l’Agriculture, Désiré Nzinga Bilihanze, cela fait très mal pour un pays comme la RDC qui dispose d’un sol fertile et où les productions poussent (haricot, maïs…) même sur les pierres, notamment dans l’Est du pays. Pour cela, chacun devra se prendre en charge sur le plan de la sécurité alimentaire. C’est ainsi que nous ne cessons d’appeler les populations, à pouvoir faire des petits champs dans leurs parcelles, où on peut tout cultiver, quitte au gouvernement d’intervenir pour d’autres types des produits.

Qu’à cela ne tienne, la RDC est en train de se réveiller sur le plan agricole, notamment avec le mot d’ordre du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi qui prône « la revanche du sol sur le sous-sol », lequel nécessite une forte mobilisation et vulgarisation, afin que tout le monde se mette débout. En outre, poursuit le ministre, à l’issue des états généraux de l’Agriculture qui ne se sont jamais réalisés depuis 30 ans, le gouvernement dispose désormais d’une ligne de conduite.

A une question sur le faible budget alloué au ministère de l’Agriculture, le ministre Désiré Nzinga ajoute que, c’est aussi d’abord à cause du fainéantisme des congolais, qui ont également été distraits. Aujourd’hui dit-il, c’est le moment de se relever, malgré le faible budget qui a été réaménagé dans le cadre de la proposition de la Loi des finances 2022, où le budget de l’Agriculture est passé au double. « Je demande aux congolais de se réveiller et de travailler. Car c’est à la sueur de notre front que nous allons vaincre la famine en RDC », a conseillé le numéro un de l’Agriculture en RDC, Désiré Nzinga Bilihanze.

A noter que c’est pour la 42ème fois que le monde entier commémore la Journée mondiale de l’Alimentation, qui constitue l’une des journées du calendrier des Nations Unies les plus célébrées. Elle coïncide avec la célébration les 76 ans d’existence de l’ONU.

José Wakadila

Get notified whenever we post something new!

continuer la lecture

Matinée d’échange des femmes entrepreneures en RDC: « Un moment privilégié pour célébrer le dynamisme, la créativité et le courage des femmes entrepreneures en RDC »...

Avec l'appui financier des Affaires mondiales du canada en collaboration avec le Centre Cartel de Kinshasa, le groupe de plaidoyer Voix et Leadership des femmes, a organisé le mercredi 17 avril 2024 une matinée d'échange d'expériences au profit des...

Procès Bukanga Lonzo : la reprise des audiences repoussée au 22 juillet

Initialement prévue pour ce jeudi 18 avril, la reprise des audiences du procès du Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo est repoussée au 22 juillet 2024. Selon l'ordonnance de renvoi, les parties de l'ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo...

Enjoy exclusive access to all of our content

Get an online subscription and you can unlock any article you come across.