Lutte contre la faim en RDC: Des experts en atelier d’élaboration des recommandations nutritionnelles régionales pour la SADC

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Tous les pays de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC), s’attèlent à élaborer des recommandations à soumettre auprès de cette institution, dans le but de vaincre la faim au sein des pays membres. C’est ce qui justifie la tenue mardi 19 octobre 2021, d’un atelier y relatif par le Ministère de l’Agriculture avec l’appui de la FAO à l’hôtel Royal de Gombe.

Cet atelier poursuit entre autres comme objectifs, Créer le Groupe de travail technique multisecteurs des recommandations nutritionnelles régionales de la SADC ; Partager des analyses des situations relatives à la nutrition et l’alimentation et des synthèses d’examen des données scientifiques ; Cerner les problèmes et les facteurs nutritionnels et alimentaires susceptibles de donner forme et contenu aux recommandations nutritionnelles régionales de la SADC ; S’entendre sur les problèmes prioritaires que doivent traiter les recommandations nutritionnelles régionales de la SADC.

Pour M. Augustin Baharanyi Murhula, Directeur Chef de service à la Direction d’étude et planification (DEP) du Ministère de l’Agriculture, cet atelier fait suite au nouveau programme dénommé Programme de sécurité alimentaire et nutritionnelle en agriculture (PROSANA), mise en place récemment. A cet effet, cet atelier met aux prises les experts de l’agriculture et de la santé, sous la facilitation de la FAO, afin d’étudier ensemble et chercher les voies et moyens, afin que les deux programmes puissent travailler en synergie, pour mettre fin à la mal nutrition, devenue une calamité en RDC ; emportant ainsi les enfants de 0 à 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes sans que l’on y prenne garde pour cette population qui est beaucoup plus rurale.

A en croire M. Augustin Baharanyi qui est également Coordonnateur du Programme national de l’Agriculture (PNDA) et initiateur du PROSANA, l’atelier dont question, permettra aux participants, d’élaborer des recommandations dans le cadre de la SADC, pour que les experts, étant qu’artisans de la nutrition, puissent non seulement dire tout haut : « fini la mal nutrition en RDC » ; mais qu’ils puissent faire en sorte que, la pauvreté soit juguler et au finish, mettre fin à la faim, qui constitue l’un des objectifs du développement durable (ODD).

Parlant du PROSANA, Directeur Augustin Baharanyi rappelle que, le ministère de l’Agriculture avait jadis oublié ses responsabilités, notamment celle de pouvoir nourrir la population. Aujourd’hui avec le slogan du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi axé sur la « Revanche du sol sur le sous-sol » fait-il remarquer, le Ministre de l’Agriculture, Désiré Nzinga Bilihanze, a organisé trente ans après, les états généraux de l’Agriculture, afin de déceler toutes les failles constatées dans la réalisation des différents objectifs ou programmes, en vue d’améliorer tant soit peu les conditions de vie des populations congolaises.

A ce jour poursuit-il, avec l’aide des différents partenaires au développement d’une part, et le coup de pouce du Ministre Désiré Nzinga Bilihanze d’autre part, la RDC s’achemine lentement, mais surement vers la réalisation les objectifs ayant trait notamment, à faire nourrir la population et lui permettre de quitter l’agriculture de subsistance pour l’agriculture de commercialisation, dans le but d’améliorer et d’augmenter ses revenus. Pour cela, les paysans devront non seulement cultiver pour manger, mais aussi pour épargner et garder les surplus pour la semence de la saison suivante et également obtenir la commercialisation pour gagner un revenu meilleur pour la survie (scolarisation des enfants, achat des produits manufacturiers…).

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Selon M. Augustin Baharanyi Murhula, le Programme de sécurité alimentaire et nutritionnelle en agriculture (PROSANA), est un programme pérenne au même titre que le Programme national de nutrition (PRONANUT) du Ministère de la Santé. D’où le besoin d’un travail en synergie entre le ministère de l’Agriculture et celui de la Santé, pour faire asseoir ce nouveau programme et avoir des ramifications dans le pays.

Pour ce faire, M. Baharanyi reste d’avis que, les moyens vont suivre. « Quand je dis que les moyens vont suivre, c’est ne sont pas les moyens qui manquent au pays. Il suffit seulement veiller sur la bonne gouvernance, laquelle pourra amener le Trésor public, de disposer des moyens nécessaires à allouer tant au PROSANA qu’au PRONANUT », a-t-il dit, rappelant que la RDC est déjà sur un Programme national de développement agricole (PNDA), qui a bénéficié d’un financement de 1,5 milliards de dollars américains de la Banque mondiale, et qui va s’étaler sur 15 ans, en faveur des 17 provinces. Ce programme qui va démarrer en janvier 2022, avec pour objectif de mettre fin à la faim, de juguler la pauvreté et d’améliorer les conditions des populations.

A l’issue de l’atelier, les participants devaient rédiger un document dressant l’état nutritionnel du pays et examinant les éléments qui l’attestent, après avoir cernés les principaux problèmes prioritaires devant être traités par les recommandations alimentaires régionales de la SADC, dans le cadre de la grille SADC des problèmes prioritaires de 16 pays.

José Wakadila

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