Désengorgement de la Prison Centrale de Makala: Les organisations de la société civile  en  plaidoyer auprès de la ministre d’Etat Rose Mutombo

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La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, a échangé le 25 novembre 2021avec  une délégation des membres des organisations non gouvernementales œuvrant dans le secteur des droits de l’homme sur la situation de désengorgement de la Prison Centrale de Makala à Kinshasa d’ici la fin de l’année.

Me Samuel Akweka, s’exprimant au nom de toute la délégation, a déclaré que « nous sommes très ravis de l’accueil nous réserver par Mme la ministre d’Etat. Nous pouvons vous rassurer qu’elle était très ouverte vis-à-vis de nous. Elle a pris en compte l’ensemble des recommandations que nous avons formulées. Elle nous a garanti qu’elle va s’impliquer personnellement pour qu’une solution soit trouvée par rapport à ce plaidoyer que nous menons au nom de la coalition pour le désengorgement de la Prison Centrale de Makala ».

Les membres de la délégation ont apprécié l’attitude de Mme la ministre d’Etat et « qu’elle nous a rassurés qu’elle est avec nous non seulement par rapport à cette action même dans les activités que nous allons mener. Elle a sollicité afin que nous soyons à ces  côtés. Elle a promis de nous accompagner ».

A titre illustratif, il y a plus de détenus préventifs que les condamnés (près 80 % des détenus sont en détention préventive), l’on compte un grand nombre d’enfants en conflits avec la loi dont les décisions de placement sont parfois largement dépassés et sans être révisées et dont l’état de santé laisse à désirer suite aux mauvaises conditions de détention, il existe des cas des détenus préventifs de longue durée, ne bénéficiant pas du droit à un procès équitable, des détenus emprisonnés pour des faits bénins, des femmes détenues sans séparation entre celles qui ont des nourissons et les mineures et l’ineffectivité du contrôle de la détention à travers la chambre du conseil.

Construite pour une capacité d’accueil de 1.500 détenus, à ce jour la Prison Centrale de Makala regorge près de 900 détenus parmi lesquels certains sont dans un état de vulnérabilité manifeste. Cette surpopulation carcérale et toutes ces conditions exposent en outre les détenus à la contamination au Covid-19.

Ces organisations de la société civile recommandent à la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux d’appliquer et de faire appliquer la politique nationale de réforme de la justice ainsi que les dispositions de l’ordonnance n° 344 du 17 septembre 1965 relatives au régime pénitentiaire dans son chapitre 2, titre VI, de veiller  au respect de la procédure en matière de détention et au respect à un procès équitable pour chaque détenu et de placer les enfants en conflit avec la loi dans des centres d’hébergement appropriés et non dans la Prison Centrale de Makala.

Bibiche Mungungu

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