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RDC: La discorde entre Denis Kadima et Nicolas Kazadi suscite des réactions

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Entre la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et le ministère des Finances une mésentente s’est installée. Denis Kadima Kazadi, président de la Céni a accusé Nicolas Serge Kazadi Kadima Nzuji, ministre des Finances de retarder voire bloquer les fonds destinés à son institution. Ce que rejette Kazadi qui accuse Kadima de surfacturation.

Près de 37 millions de dollars remis à la CENI

Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a révélé que le gouvernement a déjà déboursé près de 37 millions de dollars en faveur de la Céni, au cours d’une émission à la radio locale captée mardi 15 février à Kinshasa.

Le ministre Kazadi, qui réagissait aux propos du président de la Céni, Dénis Kadima, accusant l’argentier national d’être à la base du retard enregistré dans le décaissement des fonds publics en faveur de cette institution citoyenne, a indiqué que M. Denis Kadima n’est pas au courant du mécanisme et timing du financement.

En ce qui concerne le budget des opérations, le ministre a reconnu n’avoir pas versé un seul centime à la Centrale électorale.

Il a soutenu que les dépenses déjà effectuées par le gouvernement au profit de la centrale électorale s’élève 2,9 millions USD au titre des frais d’installation et de fonctionnement pour la nouvelle équipe qui venait d’être mise en place en date du 02 décembre 2021.

« Nous avons payé plus de 21 milliards de FC, environ 10 millions USD dollars pour apurer tous les salaires des employés de la Céni », a affirmé le ministre des Finances, qui ajoute qu’au courant du même mois de décembre, le gouvernement a payé 4,5 milliards FC au titre du fonctionnement de la Céni dans le cadre de l’exercice budgétaire.

Le ministre a, à ce sujet, donné d’autres détails, précisant qu’en date du 11 février 2022, le gouvernement a payé 21,7 millions USD au titre de dotation pour les opérations électorales et le frais de fonctionnement.

« Sur les 100 millions des dollars américains mis de côté l’année dernière, le gouvernement a déjà exécuté le décaissement à hauteur de près de 40% pour le compte de la Céni en un mois et demi », a-t-il précisé tout en relevant que chaque fois que la Céni viendra avec des demandes, le gouvernement va regarder de près. Il a soutenu que le gouvernement des warriors est pour les élections dans le délai constitutionnel.

Le contrôle avant le décaissement

Le ministre des Finances s’est déclaré favorable à l’activité de contrôle avant le décaissement des fonds publics.

« Je suis pour le contrôle de l’Inspection générale des Finances (IGF) à la Céni », a dit Nicolas Serge Kazadi, qui souligne que les trois cycles électoraux ont coûté extrêmement cher au pays et il y a eu très peu de contrôle.

Il estime, par ailleurs, que c’est du chantage qu’il vit au quotidien en tant qu’argentier national. Ces genres des propos, a-t-il souligné, ne constituent qu’un moyen souvent pour faire sortir l’argent sans contrôle adéquat. Ce qui porte gravement atteinte à la qualité de nos dépenses.

« Nous avons dans nos programmes, une dépense d’environ 1,6 millions dollars pour les véhicules de la nouvelle équipe du bureau », a fait savoir le ministre des Finances, précisant que celles-ci devraient être exécutées au moment de la première dotation de fonctionnement. Trouvant cette dépense exorbitante, le gouvernement a préféré un paiement direct auprès des fournisseurs aux vrais prix, sans vouloir se substituer à la place de la Céni. Et à ce sujet, certaines sources affirment que le gouvernement a acheté les mêmes véhicules à 30 voire 40 fois moins cher que les prix mentionnés par la Céni.

Des avis partagés

De nombreuses réactions sur cette affaire se font de plus en plus entendre. Dans les commentaires les avis sont partagés. Les uns pensent que le ministre Kazadi a très bien agi et cela prouve à quel point il veut de la transparence tandis que d’autres le jugent un peu « arrogant » et n’acceptent pas son comportement.

Adam Bombole, président du parti politique Ensemble Changeons le Congo (ECCO) cité par notre confrère en ligne mediacongo.net, pense que les autorités n’ont même pas peur du contrôle de l’Inspection Générale des Finances alors que cela devrait être le cas.  » L’indépendance de la Céni n’exclut pas un contrôle financier. Les propos du ministre des Finances discréditent le bureau et peut conduire à la rupture de toute confiance. Que Dieu nous garde », fait-il savoir

Sur le même média, Patrick Nkanga membre du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) donne le même avis.  » Le gouvernement jette un discrédit de plus sur une Céni déjà discréditée « , martèle ce jeune cadre du Front Commun du Congo.

LRP

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