L’ancien Premier ministre, le sénateur Augustin Matata Ponyo Mapon a été empêché le weekend dernier de se rendre à Lubumbashi pour assister aux obsèques de sa sœur cadette.

Face à ce qu’il considère comme violation de ses droits fondamentaux,  Augustin Matata s’adresse au Président de la République, magistrat suprême. Il sollicite l’implication personnelle de Felix Tshisekedi pour que cessent  les violations de ses droits fondamentaux par les différents services étatiques et le rétablissement dedits droits.

Poursuivi dans l’affaire Bukanga-Lonzo, la Cour constitutionnelle s’était déclarée incompétente pour juger l’ancien chef du gouvernement sous l’ère Kabila.

Une honte nationale

Le 22^ème successeur du Premier ministre Patrice Emery Lumumba, l’homme à la cravate rouge est l’unique et le seul qui a su valoriser cette fonction grâce à son leadership de qualité et doublé de fervent défenseur de la bonne gouvernance. Si le régime actuel se frotte les mains aujourd’hui de ne plus payer beaucoup d’argent aux particuliers comme frais de loyer, c’est grâce à cet homme qu’on veut intentionnellement faire craquer. Jamais condamné définitivement, l’opinion ne comprends plus pourquoi on tient à humilier un homme qui a mis tout son savoir, toute son énergie à remettre ce pays débout. Qui ignore que c’est lorsque Matata Ponyo est ministre des Finances que la RDC a atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE qui permis l’effacement de plus de 90% du stock de la dette extérieur du pays ? Qui oublie que c’est lorsqu’il est l’argentier national que la RDC a commémoré les festivités de ses cinquante ans d’indépendance sans que le pays ne connaisse l’inflation en dépit des dépenses que cet événement avait englouti ? Qui ne se rappelle plus de l’insalubrité insolente que présentaient les immeubles de l’Etat à la place Royale dans la commune de la Gombe. Réhabilités quand il a été nommé Premier ministre, ces bâtiments font aujourd’hui la fierté de l’Etat congolais. Que dire de l’immeuble du gouvernement qui s’impose à la même Place Royale. La réhabilitation de l’Hôtel du gouvernement et construction des nouveaux bâtiments dans ce complexe ; que dire de la création de Transco, Congo Airways, Esprit de vie, la construction de l’aérogare modulaire de l’aéroport international de Ndjili.

Pendant que ses prédécesseurs reculaient devant certaines menaces quant à la bancarisation des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, Matata Ponyo avait mis sa tête à prix pour matérialiser ce projet du gouvernement qui fait bénéficier tout le monde d’un salaire sans des billets communément appelés « blessés de guerre », ni retrait de frais dit de « transport et manutention » par les comptables d’Etat.

Le traiter aujourd’hui comme un vulgaire monsieur, cela n’honore ni le pays et encore moins toutes ces institutions qui le traumatisent.

A voir le traitement lui infligé, alors que d’autres personnalités pourtant sous le coup de jugements définitifs sont traitées, on ne peut que conclure le sénateur Matata Ponyo Mapon est victime d’un complot national ourdi par les institutions de la République.

DMK