Face aux mauvaises intentions visant l’enlèvement du robot-roulage placé au niveau du Pont Kasa-Vubu, ex-Pont Cabu, l’Ingénieure congolaise et inventeur du robot-roulage, Thérèse Izay Kirongozi, a au cours d’une communication accordée le week-end dernier, élevée la voix pour alerter les autorités compétentes, face aux menaces d’enlever le robot-roulage placé à l’endroit ci-haut cité depuis 7 ans.
Elle a rappelé que, c’est depuis 2015 que ce robot a été placé dans ce carrefour très compliqué, pour assurer la régulation routière. Du coup, on vient d’installer d’autres feux de signalisation routière pour enlever ce robot et le remplacer par des feux de signalisation. Une situation qui ne plaît pas à l’Ir. Kirongozi, à cause de plusieurs charges qui pèsent sur elle. « Derrière moi, il y a des jeunes filles et garçons qui se sont donnés corps et âme pour arriver à mettre au point cette technologie qui fait la fierté de notre pays. Et d’un revers de la main, on vient d’installer d’autres feux de signalisation routière qui oblige que l’on enlève le robot, pour laisser la place à ces feux. Cela fait partie d’une concurrence déloyale et ne peut pas se faire », a dénoncé Madame Kirongozi.

Elle a saisi l’occasion pour interpeller les autorités compétentes, afin de sauver son industrie qui était pourtant applaudie de deux mains à sa naissance : « Je suis surprise de voir que là où le robot roulage intelligent régule parfaitement la circulation depuis que nous l’avons installé en 2015, l’État congolais a autorisé à d’autres personnes de venir installer ces feux de signalisation de marque sud-africaine. Dans un même carrefour, on ne peut pas avoir deux technologies qui font la même chose. Les algorithmes ne sont pas les mêmes. Nous déplorons cette réalité. Nous interpellons avec toute humilité le ministre national des transports, le gouverneur de la ville de Kinshasa, le ministre provincial des transports et la commission nationale de prévention routière (CNPR) de dire aux personnes qui ont installé ces feux de signalisation de les enlever. À Kinshasa, il y a plusieurs endroits qui manquent les feux de signalisation, pourquoi ont-ils préféré seulement ce carrefour où il y a déjà une technologie qui existe depuis 7 ans ? Le long du boulevard Lumumba vers Limete, il n’y a aucun feu de signalisation. Il serait mieux d’aller mettre les feux de signalisation là-bas par exemple au lieu de venir supplanter une technologie qui existe déjà depuis plusieurs années », a fait savoir l’ingénieure congolaise Kirongozi, très affectée par cette concurrence déloyale dont elle est victime de la part des personnes mal intentionnées.

Quelques curieux qui ont donné leurs points de vue ont fait savoir que le robot roulage fait non seulement la fierté des carrefours de Kinshasa, mais également la beauté de ces endroits grâce à leur authenticité qui donne de la valeur au génie congolais. « A leur avènement, les kinoises et les kinois ainsi que l’ensemble des autorités congolaises, avaient salué l’esprit d’initiatives de Madame Irongozi, présidente de l’association Women’s Technologies à travers la création des robots roulages. Et cela fait la fierté du pays, lorsqu’on cherche à encourager les génies créateurs. En plus, nous sommes déjà habitués à être régulés par ces robots-roulages. Je ne vois pas pourquoi on cherche à les enlever, aussi longtemps que son initiatrice dispose d’une grande entreprise qui emploie plusieurs ingénieurs congolais concepteurs du robot roulage intelligent et de surcroît, responsables de famille », a regretté M. Moïse Ditutala, chauffeur de taxi de son état interrogé par la presse.
Un professeur des humanités rencontré également au Pont Kasa-Vubu et qui a suivi les propos interpellateurs de l’Ir. Irongozi, s’étonne de cette concurrence déloyale imposée à cet inventeur, avant de rappeler qu’au départ, le gouvernement avait même émis le vœu de voir ces robots-roulages être placés à travers le pays pour encourager l’industrie locale. « Un robot qui est en train de faire la sécurité routière et la régulation routière, c’est vraiment Made in Congo. Nous devons vendre notre intelligence dans d’autres pays, de l’Afrique centrale comme d’ailleurs, pourquoi pas, aux États-Unis, en Europe ou en Asie ? », a fait savoir un responsable congolais en 2015, période de l’avènement du robot-roulage.
Dossier à suivre
José Wakadila et Science Kinkobo