La Fédération nationale des personnes handicapées du Congo (FENAPHACO) et les autres organisations des personnes handicapées suivent de très près le traitement en cours au parlement, de la proposition de la Loi électorale pour l’organisation des élections en 2023 et 2024. Néanmoins, cette catégorie des congolais constate une certaine légèreté dans l’examen de cette proposition de loi.
Dans une déclaration faite lundi 16 mai 2022 au siège de la LICOPADEL à Lemba/Salongo, la FENAPHACO et les autres organisations des personnes handicapées constatent que l’opposition ne prend pas part aux plénières et que le G13 (Groupe des 13 parlementaires) a également quitté la salle, dénonçant le manque des débats autour de ladite proposition de loi, laquelle a été vidée de tout son contenu. « Si celle-ci était votée ainsi, elle va consacrer l’exclusion décriée par les personnes vivant avec handicap, les femmes, les jeunes, les peuples autochtones et autres personnes vulnérables », lit-on dans la déclaration.
Pour la FENAPHACO et les autres organisations des personnes handicapées, il est bon d’élaguer le seuil de représentativité, mais en présence de toutes les parties prenantes : « Quand les partis politiques ne sont pas invités ou obligés de tenir compte de ces différents groupes marginalisés, n’est-ce pas là consacrer l’exclusion ? », se demandent ces organisations, ajoutant sur le lot d’exclusion et de la corruption, l’achat des voix lors de la campagne électorale ainsi que le montant faramineux de la caution.
Pour toutes ces raisons, la FENAPHACO demande aux élus nationaux de revenir au bon sens en mettant en place un cadre légal qui va tenir compte de toutes les catégories des congolais, particulièrement les personnes vivant avec handicap qui représentent 13 millions des congolais susceptibles d’apporter leur modeste pierre à l’édification d’un Congo plus beau qu’avant comme l’avaient souhaité les pères de l’indépendance.
La FENAPHACO et les autres organisations des personnes handicapées demandent en outre aux députés nationaux, de revenir sur les 30% de représentativité des personnes sur la liste candidats des partis politiques. Elles sollicitent en outre la fixation d’une caution ne dépassant pas 500 US par liste et 200 US pour les indépendants et demande que l’on puisse bannir la pratique d’achat des consciences et des voix lors de la campagne, sous peine d’être radié de la compétition et que la suppléance ne puisse plus être une affaire familiale.
Ces organisations demandent également aux parlementaires, de trouver des voies et moyens pour revenir à la proposition originale, seul moyen d’honorer le défunt Henri Thomas Lokondo, un homme qui s’est distingué par son amour pour le Congo et que les débats soient organisés autour de cette proposition de loi, car l’avenir de la RDC en dépend.
La Commission PAJ (Politique, administrative et juridique) devra quant à elle, accepter des experts personnes vivant avec handicap lors de l’examen en commission de la proposition de la loi électorale. « Si rien n’est fait, la nation toute entière et les personnes vivant avec handicap vous tiendrons responsables de tout ce qui pourrait arriver au pays », préviennent ces organisations, avant d’inviter le Chef de l’Etat en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions, de bien vouloir s’impliquer pour que la RDC ait une loi électorale qui prône l’inclusion et non l’exclusion, car les personnes vivant avec handicap sont aussi des congolais disposant des mêmes droits et devoirs comme tous les citoyens.
Science K. et J.W