La question de l’inclusion de toutes les couches de la population pose encore problème en RDC. C’est ce qui justifie la réaction musclée du Réseau de défense des droits des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables, en rapport avec les attentes des congolais qui semblent être bafouées par une position non conforme à l’article 14 de la Constitution, qui est du reste discriminatoire et non progressiste en matière du genre.
C’est ce qui justifie la déclaration faite lundi 16 mai 2022 par le Réseau de défense des droits des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables au siège de l’Ong « Afia Mama » (AMA) situé au quartier Beau-vent dans la commune de Lingwala, en réaction au rejet de sa formulation de réforme de l’article 13 de de la Loi électorale par la plénière de l’Assemblée nationale du 12 mai dernier.
Lors de son plaidoyer sur l’inclusion dans les élections en RDC, le Réseau de défense des droits des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables, rappelle avoir recommandé que chaque liste établie tienne compte de la parité homme-femme et de 30% de représentation des jeunes, des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables. En outre, dans une circonscription électorale à plus de deux sièges, un tiers des sièges soit réservé uniquement à la compétition des candidates féminines.
Le Réseau de défenses des droits des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables souhaitait également la prise en compte de l’équité dans l’écriture de l’article 20 et prévoyant que « Le (La) candidat (e) a deux (2) suppléants ». A ce sujet, le réseau a proposé que les deux suppléants soient un homme et une femme. Et que si le candidat est un homme, le premier suppléant doit être une femme.
Divergences des vues
Le Réseau de défense des droits des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables constate avec regret que sur fond d’un argumentaire injustifié, la majorité des députés attestent que l’obligation pour chaque circonscription électorale de plus de deux sièges, de tenir impérativement compte d’au moins d’un tiers des candidates femmes et des personnes vivant avec handicap, risque de créer plus des problèmes que des solutions dans plusieurs circonscriptions électorales marquées par un déficit d’activisme des femmes et des personnes vivant avec handicap.
A cet effet, le Réseau tient à préciser que les femmes sont partout, conformément aux statistiques de la CENI qui dénombre 52%.
Au regard de tout ce qui précède, ce réseau demande à la Commission Politique, administrative et Juridique (PAJ) de l’Assemblée nationale, de prendre en compte la proposition des réformes telle susmentionnée, pendant les travaux d’approfondissement des textes. Le réseau des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables invite également le Bureau de la Commission PAJ, de l’associer aux travaux.
Au finish, le réseau invite le Bureau de l’Assemblée nationale à un sens patriotique très élevé, pour l’inclusion de toutes les couches dans le processus électoral. A défaut de prendre en compte ses revendications au niveau de la Commission PAJ, le Réseau de défenses des droits des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables promet d’user de tous ses droits légaux pour faire entendre sa voix.
Pour ce réseau en effet, sans l’inclusion du quota et les sièges réservés aux femmes et la prise en compte des autres catégories des jeunes et des personnes vivant avec handicap, la procédure électorale est biaisée.
José Wakadila