Le nom et la réputation de Yangambi, cette cité tshopolaise se trouvant à 2000 kilomètres de Kinshasa jouit à l’existence sur cette terre de l’institut National pour l’Etude et la Recherche Scientifique Agronomique (INERA).
Créée par l’arrêté royale de Léopold ll du 22 décembre 1933 et mise en place le 23 Mars 1934, l’institut National pour l’Etude et la recherche agronomique au Congo (INEAC) succédait à la Régie des plantations et de colonie (Repco).
Mais, plus que celle-ci, cette institution avait joui d’un véritablement rayonnement scientifique.
Jusqu’en 1960, il était resté l’Institut agronomique le plus important et le plus renommé de l’Afrique. A ce titre, il possédait un aura véritable international.
Au cours de la deuxième guerre mondiale, l’ineac avait joué un rôle décisif en matière d’approvisionnement en caoutchouc et en huile de palme.
C’est en 1972, que l’ineac changea son nom en celui de l’Institut National de recherche et études agronomique (l’INERA). En même temps, son siège administratif fut transféré dans la capitale congolaise située à plus ou moins 2000 kilomètres de sa plus grande Station des recherches, Yangambi. Un mauvais choix stratégique dicté par la politique mobutienne de tout centraliser dans la capitale alors que Kinshasa n’est pas le Congo.
Avec la pré Cop 27, plus d’un congolais voit une occasion favorable de relocaliser le siège administratif de l’INERA dans son site d’antan où il possède toujours plusieurs bâtiments, villas et autres infrastructures pour son personnel administratif, technique et même ouvrier. A l’instar du grand Katanga qui conserve toujours le siège administratif de la Gecamines, et du Grand Kasaï celui de la Minière de Bakwanga (MIBA), le grand Oriental devrait de même conserver celui de l’INERA.
Faire revenir le siège administratif de l’INERA à Yangambi aura donc un Impact positif dans tout ce que cette institution scientifique entreprend aussi pour la vie sociale des habitants du terroir. Cela permettrait de remettre en valeur certains sites se trouvant aujourd’hui dans un état piteux.
Remettre à sa place originale le siège administratif de l’INERA à Yangambi serait de nature pour cette cité de recherche de reconquérir sa renommée internationale des années écoulées.
Si Kinshasa est la capitale du pays, elle ne devrait s’accaparer de tous les sièges administratifs des Entreprises, des Banques, des compagnies nationales sous prétexte qu’elle est la capitale, estime une certaine opinion.
Et de renchérir qu’une des manière d’assurer harmonieusement et honorablement le développement de 145 territoires de la Rdc, un programme cher au président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est sans conteste d’installer ou de réinstaller des Directions générales des institutions du pays dans leur plus grands sites d’exploitation, que celles-ci soient minières ou agronomiques comme le cas précis pour l’INERA à Yangambi.
Il va de soi que Madame le Vice-premier ministre chargé de l’investissement, Ève Bazaiba qui est un véritable dame de fer, en saisisse l’occasion au moment où Yangambi se prépare fièrement à abriter la pré Cop 27 sur le sol Tshopolais.
Voyons voir…!
Philippe Dephill Lipo