Événement extrêmement rare dans le milieu, une femme a mis au monde le mercredi 12 octobre 2022 cinq enfants à Ngungu dans la chefferie de Bahunde en territoire de Masisi dans la province du Sud-Kivu, rapporte une source locale informée de l’événement.
Malheureusement pour l’accouchée dont le nom n’a pas été révélé, les bébés n’ont jamais survécu. Les nouveaux- nés dont trois garçons et deux filles sont décédés quelques heures après, faute d’une meilleure prise en charge médicale de la grossesse, à en croire le Docteur Jannot Migisha, médecin responsable du centre de santé de référence de Ngungu.
Et de préciser que cette femme avait accouché d’une une grossesse de 7 mois et le manque d’échographie et autres équipements n’ont pas permis de se préparer à temps pour faire bon accueil aux bébés.
« Nous avons reçu une femme qui a accouché des jumeaux au nombre de cinq dont 3 garçons et 2 filles. Elle a accouché au 7ème mois sa la grossesse, malheureusement les nouveaux nés sont tous décédés compte tenu de leur poids. Toutefois, nous prenons en charge la maman inconsolable » , a-t-il annoncé.
Er de poursuivre que, par manque d’échographie particulièrement dans la Zone de santé, il était très difficile de savoir combien d’enfants se trouvaient dans le ventre de cette femme qui en portait effectivement plusieurs.
Elle avait mis au monde alors que ce jour là, la femme en gestation se trouvait loin de son domicile. Chemin faisant, elle avait commencé à sentir des douleurs au niveau ventral, ce qui l’avait contraint à se rendre au centre de santé.
Profitant de cette occasion, le Dr. Migisha a plaidé auprès des autorités et autres personnes de bonne foi pour doter son centre de santé des matériels et équipements médicaux adéquats en vue d’assurer une bonne prise en charge médicale et chirurgicale des cas nécessitant l’intervention de ces matériels
Il est fort regrettable qu’une Zone de santé comme celle de Ngungu qui compte plus de 105 000 habitants ne dispose pas de plusieurs appareils médicaux permettant de suivre correctement la santé des patients. Les autorités politiques et sanitaires interpellées.
Philippe Dephill Lipo
