Le Professeur Abbé Marcel Djondjo, Vicaire judiciaire de l’Archidiocèse de Kinshasa, a tenu le Mardi 25 Octobre 2022 au centre pastoral Lindonge un point de presse.
Objectif, faire la lumière en rapport avec la situation qui prévaut au sein de l’église Saint Dominique de la commune de Limete à Kinshasa.
A l’occasion, l’orateur, dans le cadre de ses fonctions ecclésiales a eu à donner, dans le respect de l’opinion nationale et internationale, une information fiable à quant à ce.
Et ce, afin de dissiper des malentendues suscitées par une campagne de désinformation qui fait malheureusement plonger le grand public dans les ténèbres de l’erreur et du mensonge.
Dans son intervention, l’Abbé Marcel Dondjo avait martelé qu’il n’y a jamais eu un conflit à la base entre le Cardinal Fridolin Ambongo et les Dominicains. Faire admettre une telle hypothèse au commun de mortels, ce serait déjà fausser l’information.
Monsieur l’Abbé Dondjo avait indiqué que la genèse de la situation de l’église Saint Dominique avait déjà été expliquée aux fidèles catholiques par le Cardinal Fridolin Ambongo lors de l’ouverture de l’année pastorale.
Et d’affirmer que cette communication de l’Archevêque de Kinshasa aurait suffit, n’eût été une campagne de désinformation menée en vue de détourner l’attention du commun de mortels de la vérité de la situation.
Quoi qu’il en soit, à l’heure actuelle, il se refuse de faire un quelconque commentaire d’une affaire qui se trouve déjà devant les cours et tribunaux de la République Démocratique du Congo en qui il a dit avoir pleinement confiance .
Ce qui n’est pas pourtant le cas pour l’avocat des Dominicains qui s’illustre par des déclarations dans les réseaux sociaux. Des déclarations truffées d’erreurs et des mensonges, à en croire cet homme de l’église catholique.
En résumé, la situation qui prévaut au sein de l’église Saint Dominique remonte à un malaise créé dans la foi des fidèles de ladite église d’un comportement innopprtun des frères prêcheurs, les Dominicains.
A la base de la frustration des fidèles, la construction d’un Supermarché qui comprendrait une boîte de nuit érigée à côté de la grotte de la Sainte-Vierge, lieu des cultes et des prières de fidèles catholiques.
Un tel investissement émanant de particuliers avait lésé la foi de plusieurs membres de cette église qui avaient crié à leur pasteur, leur père spirituel, obligeant ainsi le Cardinal Fridolin Ambongo à intervenir pour protéger la foi des chrétiens membres d’une paroisse relevant de sa seule charge pastorale.
Évoquant les aspects sociaux de l’église catholique, le vicaire a signifié que depuis son existence, elle n’a jamais exercé d’activités commerciales pour vivre. Et de marteler que le seul trésor de cette église, c’est la générosité des fidèles, leurs dons.
« Pour le cas de la paroisse Saint Dominique, »c’est triste de constater que l’exercice de la charge pastorale d’un évêque dans son diocèse soit détourné au profit des intérêts mercantiles et politiques », a déploré Dondjo.
Et de poursuivre : » un diocèse, un institut religieux ou une congrégation n’existe que pour le salut des âmes, qui est la loi suprême de l’Eglise catholique », a précisé l’abbé Vicaire judiciaire Marcel Dondjo.
Une autre précision de taille faite par l’orateur était en rapport avec la saisie des instances judiciaires dans la résolution de cette situation conflictuelle.
En effet, à en croire Marcel Dondjo, l’Archevêque métropolitain de Kinshasa n’est jamais allé en procès contre les Dominicains malgré les multiples tentatives de réconciliation.
Ces derniers ont été désavoués à tous les niveaux de juridictions ecclésiastiques, civiles et même par le conservateur qui rappelle le titre de propriété dans le cadre de ses prérogatives sans que l’archidiocèse soit informé.
Le vicaire judiciaire, l’abbé Marcel Djondjo a clarifié que les questions liées aux biens de l’Eglise catholique sont traitées tant par le droit congolais que par le droit canonique voir l’accord cadre entre le Saint -Siege et la RDC, du 20 mai 2016,art.,9,13 et le cas de la paroisse Saint Dominique rentre dans le cadre de la convention du 20 mai 1906 entre le Saint-Siege et l’État indépendant du Congo.
Il a pour confirmer et donner la preuve de sa mise au point de la situation, il a évoqué plusieurs dates importantes notamment la demande de terre à la date du 19 mars 1954, la cessation gratuite, le 6 avril 1955 pour Église et cure et la cession aux dominicains par Mgr Scalais, Vicaire apostolique de Léopold ville, le 8 novembre 1956.
Le terrain concédé aux dominicains pour formation des dominicains congolais (2 Ha47 ares) par l’Etat du Congo belge au 1er septembre 1964 et selon le Droit canonique, la paroisse est une personne juridique ( personne morale), a-t-il conclu.
Affaire à suivre…
Philippe Dephill Lipo