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Faiblesses sexuelles et éjaculation précoce: Des jeunes s’enivrent des aphrodisiaques et des produits traditionnels

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Les faiblesses sexuelles et l’éjaculation précoce sont des situations qui ont d’énormes conséquences sur la vie et l’harmonie de nombreux couples en République démocratique du Congo, où des hommes ou des femmes se trouvent incapables de jouir des sensations du sexe. En clair, ils éprouvent du mal à ressentir le désir ou le plaisir au cours d’un acte sexuel ou à satisfaire leur partenaire. Chez l’homme, on parle de faiblesse sexuelle. Et certains d’entre ces hommes se gênent d’en parler pour rechercher une solution à ce problème.

La faiblesse sexuelle chez les hommes est une situation dans laquelle un homme n’est pas en mesure d’obtenir ou de maintenir une érection de la verge, afin d’avoir, de prolonger ou de terminer des rapports sexuels ou toute activité sexuelle. En effet, il y a l’incapacité chez l’homme, à maintenir une érection de la verge assez longtemps pour aller jusqu’au bout d’un acte sexuel ; tandis que d’autres sont incapable de rentrer en érection après un rapport sexuel. 

Pourtant selon plusieurs études en la matière, un homme doit en principe faire en moyenne trois (3) coups pour les jeunes et deux (2) pour les adultes. Ce dysfonctionnement érectile est l’un des problèmes sexuels les plus courants chez les hommes. Chaque homme connaît d’ailleurs une faiblesse sexuelle au moins une fois dans sa vie. Pour toute solution, la plupart recourent aux aphrodisiaques, un comportement qui n’est du tout conseiller.

Les tradpraticiens s’en mêlent

Au regard de cette situation, de milliers des tradipraticiens ont saisi l’occasion pour créer des centres de traitement et guérison de ces tares chez les hommes. Beaucoup d’entre eux se sont même collé l’appellation de docteur, une distinction honorifique qui se mérite, à l’issue des hautes études en médecine. Parmi « ces fameux docteurs », se recrutent aussi plusieurs charlatans qui offrent des produits à base de plante, lesquels contiennent des doses non testées par des laboratoires officielles.

Du côté des patients souffrant des faiblesses sexuelles, c’est l’engouement total envers ces produits dont certains sont enfouis dans des récipients de fortune en plastique et exposés à la lumière du soleil, dans la négligence totale des normes, mieux des conditions de conservation. A cette occasion, chaque fabriquant dispose de sa propre manière de vanter ses produits, notamment à travers des supports médiatiques (radio, télévision, journaux, affiches, banderoles, dépliants, autocollants…) et/ou à la criée. On les entend souvent dire : « Papa deux semaines », « Papa solution », « Maman bonheur », « Maman mungala », « Maman la reine ». Parmi les produits en vogue se trouvent « Boma mama », « Mutu rouge », « Aguene ya ba nzete », « Ngombringo », « Eléphant »…

La jeunesse sacrifiée

Le comble dans tout cela, ce sont des jeunes dont l’âge vacille entre 30 et 40 ans qui se recrutent parmi les meilleurs consommateurs de ces produits, comme s’ils participaient dans une compétition en matière sexuelle et de satisfaction de leurs partenaires. Pourtant à cet âge, l’homme dispose encore des forces et des capacités naturelles en matière sexuelle, et est capable de satisfaire sa conjointe.

A ce sujet, Papa Jean Dilombele, sexagénaire de son état, a témoigné en ces termes : « La jeunesse du moment se trouve totalement sacrifiée. A notre époque, nous faisions des enfants dès l’âge de 18 à 20 ans et plus, mais jamais il n’existait le recours aux aphrodisiaques ou aux produits traditionnels pour augmenter la force sexuelle. Chez les Kasaïens, il y avait des hommes polygames qui ont fait entre 15 et 30 enfants, sans recourir à ce genre des pratiques. D’où vient alors ce phénomène qui exige aux hommes, en particulier les jeunes, de se droguer pour satisfaire sa conjointe », s’est-il demandé, avant d’inviter le gouvernement à sévir.

Des causes de la faiblesse sexuelle

Quelques professionnels de santé interrogés à ce sujet, ont fait savoir que le recours aux aphrodisiaques et aux produits traditionnels peut concerner une certaine tranche d’âge, mais peut paraître nocif pour la jeunesse qui a encore du sang neuf dans son corps. Et pour cause ? L’impuissance sexuelle a plusieurs causes. Ils citent les maladies rénales, les maladies du cœur, des vaisseaux sanguins obstrués, l’alcoolisme et le diabète, la perte énorme du poids, les infections sexuellement transmissibles (IST), l’hémorroïde interne ou externe, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale chronique (IRC), l’accident vasculaire cérébral (AVC), la sinusite, l’ulcère gastrique…

Il y a également le mode de vie sédentaire, le tabagisme, le stress, la fatigue, la faible estime de soi, le manque de confiance et l’obésité, la perte de la libido ou du goût de faire l’amour chez certaines personnes, du fait que pour elles, avoir des relations sexuelles n’a pas d’intérêt, l’anxiété, qui consiste à mettre en première ligne les activités journalières au détriment de la satisfaction des désirs ou plaisirs sexuels, la fatigue notée chez certains couples qui, au lieu d’avoir des relations sexuelles, sont préoccupés, soit à jouer aux cartes, au Ludo ou à regarder la télévision.

Parmi d’autres causes se trouvent le manque de courage d’un partenaire à demander à son conjoint de lui faire l’amour, les causes hormonales qui se manifestent par un manque de testostérone, l’absence d’intimité pour des couples qui vivent dans une même chambre avec des enfants, la mésentente conjugable, la peur qui se développe chez certains hommes lorsqu’ils se retrouvent en face d’une femme et ne sont pas en mesure de lui parler et de lui exprimer leurs sentiments.…

Que conclure ?

Au regard de tout ce qui précède, il y a lieu de reconnaître que la faiblesse sexuelle ou l’éjaculation précoce est aussi synonyme de plusieurs obstacles comme ci-haut décrit. Et en tout état de cause, ces phénomènes ne concernent pas souvent la jeunesse qui a encore du sang neuf et de la force, mais les adultes dont l’âge a dépassé 50 ans.

En effet, le désir sexuel d’un homme cinquantenaire diminue par rapport à celui d’un adolescent de 20 ans. C’est donc un adulte de plus de 50 ans qui a besoin des remontants, et non des jeunes dont l’âge oscille entre 20 et 40 ans qui doivent s’enivrer du plaisir des aphrodisiaques et des produits traditionnels.

Analyse de José Wakadila

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