Le boulevard Lumumba s’est transformé à un Far West dans l’après-midi de jeudi 17 novembre, sur son tronçon compris entre la 7ème et la 12ème rue dans la commune de Limete.
Il a été difficile et pour les véhicules et pour les piétons se s’engager sur cette artère de la capitale, des jets des pierres fusaient dans tous les sens. Et pour cause, ça bouillonnait à la 10ème rue où se trouve le siège de l’Udps/Tshisekedi.
Pneus brûlés, route barricadée, c’est l’ambiance qui a caractérisé les alentours du siège du part présidentiel. La police venue sur place pour tenter de restaurer le calme et la quiétude a été débordée.
A en croire certains témoignages, des jeunes de cette formation politique ont manifesté contre les nouvelles nominations au sein des entreprises et établissements publics opérées le mardi 15 novembre par le président de la République. « Nous les jeunes, avons une fois de plus, été sacrifiés, au profit de ceux qui n’ont jamais combattu au sein de l’Udps. Ce comportement doit prendre fin », a dit un combattant irrité.
Pour les manifestants, le secrétaire général Augustin Kabuya doit quitter l’Udps comme Jean-Marc Kabund.
La décision de Victor Wakuenda fait-t-elle des émules ?
Est-ce que seules les nominations effectuées par Félix Tshisekedi au sein des entreprises du Portefeuille de l’Etat peuvent expliquer cette montée de colère de certains jeunes militants de l’Udps/Tshisekedi ? Difficile de répondre dans la mesure où l’on sait que ces échauffourées interviennent quelques jours seulement après l’appel de Victor Wakuenda, président de la Convention Démocratique du parti (Udps/ Tshisekedi), a chassé le secrétaire général du parti, M. Augustin Kabuya.
Nul autre n’aurait osé si ce n’est Wakuenda, a confié un militant du parti présidentiel. Il a réussi à déplumer l’actuel maître du siège historique de l’Udps/Tshisekedi dont poursuit-il, les méthodes de gestion auraient coulé l’œuvre d’Étienne Tshisekedi n’eut été l’intervention de son compagnon de lutte, le président Victor Wakuenda…
Une décision courageuse pour ceux qui se croient marginalisés depuis l’accession de la fille aînée de l’opposition au sommet de l’État.
Wakuenda a osé, il est proclamé homme fort par cette opinion, pendant que certains pensent le contraire. Selon eux, le moment est mal choisi. En effet, à une année des joutes électorales, le basculement de l’UDPS dans une crise politique n’est pas du tout souhaitable.
Le président de CDP doit devoir mettre de l’eau dans son vin pour la paix, argumente-t-on. Victor Wakuenda est connu pour ses décisions souvent sans appel.
L’on se souviendra du cas Kabund. C’est le même qui milita pour la destitution de l’ancien président a.i du parti. Kabund chassé, c’est le tour Kabuya.
À se demander, au stade actuel, où va l’UDPS/ Tshisekedi et que reste encore de ce parti ? C’est d’y répondre mais le bateau s’enfonce davantage.
Pour le tombeur de Kabuya, l’heure est à l’organisation du congrès surtout après la vacance du pouvoir à la tête du parti créée après le décès d’Étienne Tshisekedi et l’accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême reste à pourvoir. Mais avant d’en arriver là, l’initiative de Victor Wakuenda ne restera pas sans surprises.
LRP