La Journée internationale de la femme (JIF) édition 2023 est célébrée sous le thème : « Pour un monde digital inclusif: innovation et technologies pour l’égalité des sexes » ; tandis que le thème national est : « Autonomisation de la femme pour la paix et son épanouissement ». Selon des experts, cette édition 2023 permet de saluer et de célébrer les femmes et les filles qui défendent l’avancement de la technologie transformatrice et de l’éducation numérique. Sa célébration explore donc l’impact de l’écart numérique entre les sexes sur l’élargissement des inégalités économiques et sociales, et permet de mettre également en lumière l’importance de protéger les droits des femmes et des filles, dans les espaces numériques et de lutter contre la violence sexiste en ligne, facilitée par les TIC.
A la Foire internationale de Kinshasa « FIKIN », cette journée a été célébrée sous le thème « L’évolution du leadership féminin et travail des femmes à la FIKIN », sous la coordination du Directeur général a.i Serge KUVUKININA LUNDA, représentant le Directeur général Didier KABAMPELE en mission de travail à l’étranger.
A cet effet, deux conférencières ont tenu les agents en haleine. Il s’agit de Mesdames Patience MPONDA, Sous-Directeur chargée du recouvrement et Ernestine ABINDO, Chef de service médico-social à la FIKIN, lesquelles ont exposé respectivement sur « L’évolution du leadership féminin et le droit de travail des femmes à la FIKIN » et « Expérience et témoignage d’une femme cadre de la FIKIN ».
Auparavant, le DGA Serge LUNDA assumant l’intérim du DG Didier KABAMPELE qui participe à une foire agricole en France, a reconnu qu’il est question de protéger les droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et de s’attaquer à la violence faite aux femmes.
Selon lui, la journée du 08 mars est l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes, les avancées et le chemin qui reste à parcourir. A cet effet a-t-il dit, la RDC sous l’impulsion du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, s’est engagé sur la voie de la promotion des droits de la femme. A l’en croire, cet engagement a commencé à produire ses effets à travers la représentativité de la femme dans les institutions publiques congolaises.
La FIKIN a-t-il poursuivi, soutient la politique du président de la république et du gouvernement, qui font de la promotion des droits de la femme, une proximité nationale. « Pour notre part, nous n’aménagerons aucun effort pour soutenir cette action, pour plus d’égalité des sexes et de dignité pour les femmes », a-t-il promis, avant de réitérer les vœux de progrès et de plein épanouissement de la Direction générale à toutes les femmes de la FIKIN.
Première à intervenir, Mme le Sous-directeur MPONDA a remercié les membres du comité de gestion dont le Dg Didier KABAMPELE en mission et le Dga Serge LUNDA ainsi que toute l’administration de la FIKIN, pour leur accompagnement dans l’organisation et la bonne tenue de ladite manifestation. Après avoir rappelé l’historique de la date du 08 mars, elle a défini le leadership comme la capacité qu’a un individu à influencer, à conduire, à mener, à orienter et à guider un autre individu ou un groupe d’individus ou soi-même, dans le but d’atteindre un objectif bien défini.
Par rapport à cette définition, Mme MPONDA reste d’avis que la femme de la FIKIN doit pouvoir influencer, en faisant un travail sur soi ; c’est-à-dire, se soumettre dans un processus dans lequel elle doit se modeler par des pratiques, son potentiel, sa discipline personnelle ainsi que son équilibre et intelligence émotionnelles.
Elle a ensuite demandé aux femmes de la FIKIN, de toujours se poser les quatre questions suivantes à chaque fois qu’elles e retrouvent devant une situation : « Qu’est-ce que j’apporte en tant que femme à la FKIN ? » ; « Qu’est-ce que ma direction ou département apporte à la FIKIN ? » ; « A ce jour, où se situe notre entreprise et que faire pour atteindre le sommet ? » ; « En quoi notre entreprise est-elle associée à d’autres et son importance dans l’économie de la RDC : comment faire pour améliorer cela ? ».
En répondant à ces questions, Mme MPONDA croit que les femmes auront ainsi définies les axes sur lesquelles elles peuvent arriver à se positionner au sein de la FIKIN, en tant que leaders effectifs, avant d’être considérées comme pleinement actives pour leur propre épanouissement professionnel mais aussi comme actrices du renouveau de la FKIN.
Concernant les droits des femmes à la FIKIN, Mme MPONDA rappelle que le ratio légiste renseigne un quota de 30% de l’effectif féminin requis dans les entreprises. A ce jour dit-elle, la FIKIN détient un effectif total de 60 femmes, représentant près de 27%, à raison de 5 cadres de direction et 55 agents d’exécution. « Ceci revient à dire, qu’en termes de respect de la norme légale, que la FIKIN est plus ou moins bien positionnée », a-t-elle affirmée, avant de reconnaître que le challenge se situe dans la partie et de l’accès aux fonctions de haute responsabilité.
Il est question dit-elle, de la femme travailleuse, qui se veut leader. « Ceci ne sera pas la résultante d’un plaidoyer, d’une victimisation de genre, mais plutôt le résultat de l’influence, à travers un travail d’excellence que chaque femme s’engage à délivrer. Une fois tous ces principes fixés, la FIKIN pourra ainsi évaluer le leadership féminin en son sein », a conclu Mme MPONDA.
Travailler efficacement et contribuer au bon fonctionnement de l’entreprise
Dans son témoignage, Mme le Chef de Divion ABINDO, a rappelé qu’elle est parmi les cadres féminins de la FIKIN à assumer ce grade. « Mon expérience en 20 ans de vie professionnelle, mérite d’être partagée avec vous, à l’occasion de cette journée internationale dédiée à la femme ». A l’en croire, les choses n’ont pas été facile. « Il faut prouver par son travail, son engagement professionnel d’être capable de travailler efficacement et de contribuer au bon fonctionnement de l’entreprise, en excluant la question du sexe ou de genre », a-t-elle dit, reconnaissant que les relations professionnelles entre les hommes et les femmes sont parfois difficiles.
Néanmoins, elle dit n’avoir jamais rencontré des difficultés. C’est plutôt un climat de convivialité qui règne au sein de l’entreprise FIKIN. C’est la raison pour laquelle a-t-elle exhorté les femmes de la FIKIN, d’avoir une forte personnalité, afin de protéger leur dignité, en se débarrassant du complexe homme-femme dans le milieu de travail. Car soutien-t-elle, le combat d’émancipation et du respect des droits de travail des femmes, est permanant. « Continuons donc à nous mobiliser pour le changement de nos mentalités et comportements, afin que nous soyons compétitives face à l’homme, car ce ne sont pas les compétences qui manquent. Mobilisées, nous vaincrons », a-t-elle ajoutée, avant d’inviter les femmes de la FIKIN de se battre pour la représentation féminine à tous les échelons lors des prochaines mises en place, pour la promotion et l’épanouissement intégral de la femme.
Dans son mot d’encouragement, le Directeur administratif Lambert KASULA, a exhorté les femmes de la FIKIN à plus d’engagement professionnel et à l’amélioration de la qualité de leur travail, gage de leur épanouissement professionnel.
Invité à dire un mot clôture à l’occasion de cette journée, le Dga Serge LUNDA a demandé aux femmes de la FIKIN, de fournir des efforts, afin de mériter leurs places. « Nous devons fournir beaucoup d’efforts pour que la RDC connaisse une certaine émergence du système éducatif, qui permettra aux récipiendaires d’être réellement formés », a-t-il dit, avant de remercier le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour avoir décrété la gratuité de l’enseignement de base.
Selon lui, il ne reste qu’à donner le contenu à cet enseignement, en mettant en place un système éducatif digne de ce nom, qui va permettre aux apprenants de bien jouer leur rôle au sein de la société.
José Wakadila