L’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE) a organisé, vendredi 24 mars à Béatrice Hôtel à Kinshasa, la 4e édition de la foire des femmes des médias axée sur: « Participation des femmes des médias aux processus de résolution des conflits et maintien de la cohésion sociale pendant la période électorale électorale: apport des technologies de l’information ».
Dans son mot, la Présidente de l’ACOFEPE, Mme Grâce NGYKE a indiqué que les trois éditions précédentes de la foire des femmes des médias avaient institué une véritable plate-forme d’échange, des discussions, de partage d’expériences portant sur le leadership féminin, l’amélioration de la qualité de contenus journalistiques, ainsi que la promotion des compétences des femmes évoluant dans l’espace dans l’espace médiatique.
Pour elle, ce sont des dialogues et des partages d’expériences instaurés depuis 2020 qui ont permis aux femmes des médias à s’auto-évaluer en termes des compétences et de reconnaissance du pouvoir de la femme des médias dans les instances de prise de décision au sein des rédactions.
En outre, Mme Grâce NGYKE a déploré le faible taux de participation des femmes dans les instances de prises de décisions au sein des médias congolais.
« Selon le dernier monitoring de l’ACOFEPE de septembre 2022, seules 22% des femmes occupent des postes de direction au sein des différentes rédactions à Kinshasa « , a-t-elle déploré.
A l’en croire, l’apport des femmes des médias dans le numérique doit être celui de promouvoir le respect de la dignité humaine.
« chères femmes des médias, le numérique au travers les TIC doit être pour nous un lieu d’excellence pour promouvoir la paix et la cohésion sociale pendant cette année électorale « , a déclaré, Grâce NGYKE.
Elle a, enfin, appelé les femmes des médias à sensibiliser sur l’éducation numérique et s’attaquer aux violences basées sur le genre en ligne et faciliter par les TIC.
De son côté, Joachim Bejimo (Chef de la coopération suédoise), a fait savoir que les médias sont primordiaux. C’est pour cela qu’il y a un appui suédois aux médias.
« Le premier objectif pour nous c’est de contribuer au développement des médias en améliorant la qualité des contenus médiatiques; Le second objectif est de contribuer à la formation des producteurs d’information, notamment des jeunes journalistes citoyens, des journalistes femmes pour améliorer l’accès à des femmes leaders, des jeunes leaders aux médias(…); Le troisième objectif c’est de contribuer à la mise en place d’un cadre juridique garantissant le libre accès à l’information, la liberté et la pérennité des médias, et la sécurité des journalistes, y compris des femmes journalistes », a-t-il indiqué.
Pour lui, si l’on donne le pouvoir aux femmes dans tous les projets, tous les programmes, les résultats sont meilleurs.
« Les femmes pourront faire la différence dans le secteur des médias et à travers l’accès aux médias si la liberté de la presse est garantie plus efficacement par les lois congolaises », a-t-il déclaré.
Prenant la parole, la Directrice adjointe de l’USAID/RDC, Kaya Adams, a indiqué qu’en RDC, le secteur des médias reste dominé par des hommes.
« Nous savons donc qu’il reste encore beaucoup à faire pour éliminer les obstacles auxquels les femmes sont confrontées pour entrer dans ce secteur et y réussir », a-t-elle déclaré.
Elle a également estimé que l’accès au numérique pour toutes et tous, favorisera l’égalité entre femmes et hommes dans le secteur médiatique.
Pour sa part, le ministre du numérique, le Professeur Eberande Kolongele a appelé les femmes à faire usage de leurs plumes pour participer à la restauration et à la consolidation de la paix en RDC.
« Pendant cette période où notre pays est confronté à l’agression du M23 soutenu par le Rwanda, ce moment où notre pays se trouve dans une période électorale, nous nous attendons également à voir les femmes contribuer à travers leurs productions, à la recherche et à la consolidation de la paix. Femmes des médias, dans la collecte de l’information, accordez une priorité à l’intérêt du pays, à la paix, à la sécurité et à la cohésion nationale », a-t-il déclaré.
Il y a lieu de signaler qu’après la cérémonie d’ouverture, deux panels ont eu lieu portant sur :” La Discrimination en ligne à l’égard en ligne des femmes des médias” et “Les opportunités créées par les technologies de l’information pour les femmes”.
Ces assises sont financées par l’USAID et la cooperation suédoise avec l’appui technique du Programme Média sector mis en œuvre par Internews.
LRP