Faisant allusion à la balkanisation de la Rdc, Thomas Luhaka recadre Mwando Simba !

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Lors d’un meeting tenu récemment à Kalemie dans le Katanga, le député Mwando Simba avait tenu des propos menaçant l’unité de la République Démocratique du Congo si jamais la loi était adoptée par le parlement congolais.

Des propos estimés mal adroits ayant suscité plusieurs réactions négatives dont Thomas Luhaka Lisendjola qui n’a pas hésité à écrire une lettre ouverte à son auteur.

L’homme de ‘ je connais le Congo ‘ a exprimé ses vifs à Christian Mwando Simba qui aurait promise de recourir à la session katangaise dans l’hypothèse où la loi sur la congolitè était adoptée. Une loi à laquelle l’auteur de la lettre est lui même farouchement opposé pour des raisons évidentes.

L’ancien président de l’Assemblée nationale de la Rdc avait signifié dans sa lettre que tous les patriotes, nationalistes et républicains congolais de tous bords seraient prêts à recourir à tous les moyens possibles pour faire échec à ce projet funeste.

Ci-dessous in-extenso la lettre écrit par Thomas Luhaka à Mwando Simba

Cher collègue Christian Mwando Nsimba.

Bonjour.

A travers les médias, j’ai pris connaissance des propos que vous auriez tenus lors de votre dernier meeting à Kalemie. En substance, pour une large opinion, vous menacez la République de découper l’ancienne province du Katanga, si la proposition de loi Tshiani est adoptée.

Par la présente, je voudrais d’abord vous demander de confirmer ou d’infirmer cette déclaration.

Ensuite, je tenais à vous dire que, personnellement, je suis opposé à cette proposition de loi  » de père et de mère « pour des raisons que j’ai évoquées dans mes deux dernières tribunes.

Mais je trouve irresponsable, inacceptable et choquant de votre part de menacer la République, de balkaniser le pays, en recourant à la sécession du Katanga, si cette proposition est adoptée.

Notre Constitution et les lois de la République mettent à votre disposition une palette d’initiatives et d’actions politiques que vous pouvez mettre en œuvre pour faire échec à ce projet ( manifestations, villes mortes, pétitions. . . ). Vous avez juste l’embarras du choix.

Enfin, en mémoire de tous ces congolais qui se sont battus et sont morts entre 1960 et 1963 (dont un grand nombre des katangais) pour combattre la sécession katangaise et tenant compte de l’attachement de notre peuple à un Congo indivisible, nous vous informons que nous, les patriotes, nationalistes et républicains congolais de tous bords, nous utiliserons, au cas où vous mettrez votre menace en exécution, tous les moyens possibles et disponibles pour faire échec à ce projet funeste de balkanisation de la RDC.

Je me permets de vous écrire pour deux raisons. Premièrement, par respect pour la fonction de député national, élu du peuple, que vous exercez actuellement. Deuxièmement, en considération de la mémoire de votre défunt père, Charles Mwando Nsimba, ce grand homme politique (ancien député national, gouverneur de province, ministre de l’intérieur, ministre de la Défense. . . ) avec qui j’ai eu le privilège de travailler lorsque j’étais président de l’Assemblée nationale , j’espère sincèrement pour vous qu’il ne s’est pas tourné dans sa tombe en entendant vos propos !

A bon entendeur salut!

Thomas Luhaka Losendjola.

Cela étant, que penseraient exactement les Katangais de cette déclaration du fils de son père Mwando Simba d’heureuse mémoire ?

En fait, une opinion politique estime que le terme “ciseau” employé Christian Mwando Simba dans son discours serait incontestablement le code clé d’appel à la sécession utilisé par l’opinion sécessionniste katangaise

Philippe Dephill Lipo

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