Il ne se passe plus une semaine sans que l’on puisse enregistrer un cas de mort causés par des groupes armés dans tel ou telle autre coins de la province de l’ituri.
De sorte que l’opinion populaire se permet désormais de se poser la question si vivre dans ladite province serait tout simplement exposer sa vie soit à la mort, soit un danger imminent.
En effet, en dépit de l’État de siège instauré il y a de cela vingt trois mois par le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans le but de rétablir la paix et la sécurité sur l’ensemble de cette entité administrative., Force est de constater avec beaucoup de regret que ,des milliers des vies humaines sont perdus.
Parfois, ces meurtres ont lieu sans raison ni objectif clair évoqués par des groupes armés identifiés à certaines communautés de la province.
La situation belliqueuse que traverse la province ne nous dit pas encore son vrai nom pour permettre aux FARDC de se fixer.
A en croire des autorités militaires, il ne s’agirait d’une agression extérieure comme c’est le cas dans la province voisine du Nord-Kivu, mais plutôt d’une guerre Intercommunautaire.
Une affirmation jugée provocatrice et même fallacieuse d’après les notables de quelques communautés consultés.
Il est pourtant fort regrettable que des actes d’engagements signés par les miliciens lors de multiples dialogues inter et intra communautaires, n’ont jamais été respectés par des parties signataires .
Le rêve de voir Djugu Mahagi, Irumu et Mambasa vivre en paix, comme l’avait souhaité le président de la République lors de 75e la session des Nations-Unies n’est jamais devenu une realite.
La société civile forces vives de l’ituri, par le biais de son coordonnateur, Dieudonné Lossa, avait dressé un bilan sombre. Plus ou moins 200 personnes tuées au rien qu’au premier trimestre de l’année en cours.
Les incursions et attaques de la milice Codeco, Zaïre Mazembe, Zaïre auto défense, ADF MTM, ADF NALU amènent à plus de quatre cents personnes tuées à ce mi avri.
Le dernier cas récent est celui du 14 avril dans le village de Banyali kilo où plus de 60 personnes ont été tuées par la milice Codeco suite à une sortie médiatique controversée de l’administrateur du Territoire de Djugu faisant croire à l’opinion que la milice Codeco aurait tuée une quarantaine des personnes lors des affrontements entre la milice Codeco et Zaïre auto défense dans le territoire de Djugu.
Comment sortir de l’impasse ?
Malgré le fait qu’à plus d’une fois, le chef de l’État et le gouverneur militaire de la province de l’ituri aient la main à toutes ces milices, ces appels au calme s’étaient soldés par un fiasco cuisant.
Au contraire, ces groupes ne cessent de multiplier leurs assauts criminels mettant en mal la vie et la sécurité de la population.
De sorte que pour beaucoup d’observateurs, vivre en ituri serait exposer volontairement sa propre vie à un danger ou à la mort.
Face à la difficulté qu’éprouvent des autorités de l’État pour concilier des parties communautaires en conflits, une certaine opinion politique estime que seule une bonne organisation de l’armée, l’application de la force de l État et le démentelément de tous les réseaux mafieux impliqués dans ces conflits ethniques restent la condition sine qua non pour en finir avec ces caprices et manœuvres des groupes armés.
Autrefois havre de paix, la province est subitement devenue un lieu où la haine ethnique et même Tribale bat son plein en République Démocratique du Congo.
L’arme blanche est souvent recouru pour mettre fin à la vie d’autrui sans aucun respect de la vie humaine au point la Province de l’Ituri fait peur à plusieurs opérateurs économiques nationaux et étrangers souhaitant venir faire des affaires. Car pour ces derniers cette partie de la République Démocratique du Congo est réellement devenue un mourrir, mieux un abattoir humain à la solde des gens sans foi ni loi qui continuent à tuer en dépit de l’État de siège sous lequel est mis la province de l’ituri.
Patrick Ndibu Van