La République Démocratique du Congo est restée ferme dans sa position de ne pas négocier directement avec le M23.

Le représentant permanent de la République Démocratique du Congo à l’ONU, le Professeur Georges Nzongola a encore réaffirmé le jeudi 20 avril 2023 lors de la réunion des Nations unies consacrée à la situation sécuritaire dans les grands Lacs la position du gouvernement de ne pas négocier avec ces terroristes » du appuyés en armes et en hommes par le Rwanda.

Georges Nzongola Ntalaja a justifié cette ferme position de son pays par le fait qu’ « aucun pays du monde que nous connaissons ne négocie avec les terroristes. Et de rappeler que le Rwanda n’a jamais négocié avec les FDLR

 » Alors, pourquoi est-ce qu’on demande à nous de négocier avec le M23 ? « , s’interroge le diplomate congolais qui a plutôt martelé que la préoccupation majeure du gouvernement congolais est la stabilisation de la situation sécuritaire.

Ceci n’est possible qu’en désarmant le M23 et d’autres groupes terroristes, majeurs, étrangers et locaux, d’inspiration étrangère, comme les ADF-MTN, CODECO et RED-Tabara.

Face à la résistance congolaise de ne pas négocier avec ses agresseurs du M23, le représentant permanent du Rwanda à l’ONU, a curieusement fustigé le refus ferme de la RDC.

Pour l’émissaire rwandaise aux Nations-Unies Selon la position catégorique de Kinshasa serait un obstacle majeure pour le retour d’une paix durable dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Pour sa part, appelé à faire son rapport sur la situation qui prévaut dans les Grands Lacs, l’envoyé spécial des Nations unies dans cette région africaine a appelé la communauté internationale à soutenir plus activement les Initiatives de paix régionales et ainsi éviter l’escalade vers la guerre.

Il sied de rappeler que le ton est monté d’un cran ces derniers jours entre le gouvernement de la Rdc et celui du Rwanda pour leur soutien au M23.

A maintes fois Kinshasa a déjà fait savoir à l’opinion que nullement il ne négocierait avec ce mouvement qui agresse son territoire avec le concours du Rwanda.

Une position ferme qui fait du mal à ses envahisseurs qui ne jurent que par un dialogue direct avec les autorités congolaises avant tout processus de désarmement.

Lors d’un point co animée avec le président Suisse en séjour à Kinshasa, le Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi puise sur le passé pour justifier sa position.

« Nous avons retenu les leçons du passé. Il y a aujourd’hui une nouvelle donne. Le parlement a pris une position claire et ferme la-dessus. Il ne sera désormais plus question de négociation politique avec des groupes armés qui utilisent des moyens militaires contre la RDC » avait-t-il en répondant à une question d’un journaliste.

Plus de décennies, la partie Est de la République Démocratique du Congo est en proie à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers. Et ce, au vu et su de la communauté internationale.

Philippe Dephill Lipo