Un grand jour pour la vie politique de République Démocratique du Congo passé quasi inaperçu qu’a été celui du lundi 24 avril 2023 sur l’ensemble du territoire national.

En effet, le 24 avril 1990, le Maréchal Mobutu Sese Seko mettait fin à sa propre dictature ouvrant ainsi le pays à la voie de la Démocratie.

Dans un discours magistral prononcé au Palais du peuple devant toutes les autorités du pays, le fondateur du Mouvement populaire de la Révolution (MPR) en proie à l’émotion et larmes chaudes aux yeux annonçait qu’il prenait définitivement congé de son Parti politique créé le 20 mai 1967, devenu à l’époque ‘ Parti – État.

‘ …Je vous annonce que je prends ce jour congé du Mouvement Populaire de la Révolution pour lui permettre de se choisir un nouveau chef….’ avait-t-il déclaré.

Comprenez mon émotion !

‘ Comprenez mon émotion ‘ fut pour beaucoup d’analystes politiques du monde entier la phrase mythique de ce dernier discours prononcé par l’homme qui portait la toque du léopard comme signe extérieur de l’Africanité.

Le fils de Maman Yemo avait toutefois signifié au peuple congolais que le multipartisme tant attendu et tant souhaité par l’opposition politique congolaise ne devrait en aucun cas favoriser le tribalisme.

De leur part, les congolais avaient presque applaudi en faveur de l’avènement du multipartisme au pays sans peut être comprendre le danger que ceci pourrait susciter le tribalisme dans les jours à venir, comme d’aucuns estiment que ce serait le cas aujourd’hui.

Si Mobutu avait pleuré réellement en son temps et aurait peut être raison de pleurer, force est d’admettre que, 33 ans après, c’est sans doute la population congolaise qui pleure amèrement dans un coin pays où, assoiffés de pouvoir, les hommes, même ceux n’ayant aucune notion de la politique.ne cessent de créer des partis politiques devenus aujourd’hui plus nombreux que des entreprises pouvant contribuer au développement du pays.

L’ex Zaïre compte actuellement plus de 700 partis politiques au nom du multipartisme integral. l’Union sacrée la plateforme qui soutient le président de la République Démocratique Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo compterait près de 500 partis et regroupements politiques.

Philippe Dephill Lipo