L’histoire nous informe que le 1er mai 1886, des syndicats américains manifestaient en organisant une grève à Chicago (USA) pour que la journée de travail soit limitée à 8 heures au moment celle-ci durait 10 à 12 heures.
De cet événement découlaient les affrontements entre les manifestants et les policiers faisant plusieurs morts.
Et comme si cela ne suffisait pas, trois syndicalistes anarchistes sont arrêtés, jugés et condamnés à la prison à perpétuité alors que cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines (ils seront réhabilités plusieurs années après).
Trois ans après ce drame, l’Internationale socialiste réunit à Paris son deuxième congrès à l’issue duquel les congressistes se donnent pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé).
En souvenir de cette victoire amère, les syndicats européens instituent une « journée internationale des travailleurs » ou « Fête des travailleurs » destinée à se renouveler tous les 1er mai. Une journée devenue à partir de 1947 de droit un jour chômé et payé pour la plupart de pays.
Philippe Dephill Lipo