Un phénomène hydrologique de base affectant le fleuve Congo au niveau de Kisangani Chef lieu de la province de la Tshopo.
Depuis quelques jours, la population Boyomaise est témoin de l’augmentation progressive de son débit, de sa hauteur d’eau et de sa vitesse.
Une crue qui s’annonce assez importante et pouvant avoir pour conséquence l’inondation d’une partie de la ville dans les années antérieures.
Ainsi, des scientifiques et surtout des autorités de l’État doivent prendre des décisions vitales lorsqu’une onde de crue commence déjà à quitter le lit du fleuve Congo pour se déverser dans les rues.
Une crue à la base d’un naufrage
Le weekend dernier, plus précisément le vendredi 28 Avril 2023 une pirogue à pagaie avait fait naufrage sur le fleuve Congo dans la la ville de Kisangani. Une Source locale avait indiqué qu’une douzaine de passagers à bord étaient portées disparues
Un drame survenu dans la matinée lors de la traversée de la rive gauche où se trouvent les communes de Lubunga et Kisangsani à la rive droite où se localisent les quatre autre communes de la ville.
Des témoins rapportent qu’arrivée presque à destination, la pirogue s’etait cognée à la barge d’un bateau en accostage au port fluvial de l’ONATRA.
Ayant totalement perdu le contrôle de leur embarcation, les conducteurs n’ont pas pu empêcher la pirogue de chavirer.
Une opinion sociale estime avec raison d’ailleurs que la crue que connait le fleuve serait partiellement la cause de ce naufrage causant mort d’hommes
Un phénomène non original
Mais pour les habitants de Kisangani, le phénomène n’est pas nouveau. La Ville fondée par Stanley en 1883 et plusieurs de ses quartiers avaient déjà été inondés après la montée des eaux du fleuve Congo et même de la rivière Tshopo..
Seulement à l’heure actuelle dans la ville où réside la Gouverneure Madeleine Nikomba Sabiangu, les populations de Kisangani surtout celles logeant le long du fleuve Congo sont désemparées en voyant le débordement chaque jour des eaux du fleuve Congo.
Une inquiétude justifiée. En fait, les gens gardent toujours de mauvais souvenirs du passé où plusieurs maisons avaient été envahies et détruites même par les cours d’eau, laissant des centaines de personnes sans abri.
Présentement t la rue de la commune de Makiso au centre centre de la ville aux environs de l’ONATRA est complètement sous les eaux rendant ainsi la circulation impraticable.
En dehors du centre-ville, les localités de Basoko et d’Isangi, qui se trouvent à une centaine de kilomètres de Kisangani, risquent également d’être impactées comme par le passé par le débordement du fleuve, pense-t-on.
Il va de soi que Kisangani qui est coincée entre le fleuve Congo et et la Grande rivière Tshopo soit encore touchée cette année par les inondations. La montée des eaux semble d’une ampleur inédite pour des raisons d’urbanisme et aussi et surtout à cause du dérèglement climatique.
Depuis 2015, la ville de kisangsani n’a plus connu une montée des eaux aussi grande. Si dans le passé, les dégâts matériels n’étaient pas tellement importants, aujourd’hui ceux ci pourraient être l’être dans la mesure où les gens gens ont construit de manière anarchique dans les zones inondables. Les maisons sont tout près du lit du fleuve ou de la rivière.
En 2015, les dernières inondations dans la province de Tshopo avaient affecté plus de 350 000 personnes.
Philippe Dephill Lipo