L’une des premières mesures prises par le gouvernement Sama lokonde après la dissolution de la coalition FCC-CACH en 2021, avait été l’instauration de l’état de siège. Un régime spécial proclamé en vertu d’une ordonnance présidentielle y relative et renouvelable après chaque deux semaines conformément à l’article 85 de la constitution de la République Démocratique du Congo.
L’instauration de l’État de siège en ituri et dans le Nord Kivu était consécutif à la persistance et surtout la recrudescence des violences dans cette partie du pays occasionnées notamment par l’activisme de groupes armés étrangers et locaux.
A la vue de cette situation devenue intenable pour une population inoffensive, de nombreuses voix tant nationaux que provinciaux s’étaient élevées appelant à cette mesure jugée salutaire.
Deux ans après l’instauration de l’état de siège en ituri et dans le Nord Kivu, les avis sont partagés quand aux résultats attendus de ce régime spécial.
Si pour le gouvernement de la République, l’on peut s’estimer heureux d’avoir instauré ce régime spécial, force est d’admettre une forte opinion populaire ne semble pas voir un résultat positif. En ce sens que les problèmes créés par ce régime sont en deçà des solutions qu’il devrait apporter à l’Est du pays toujours en proie aux tueries humaines.
Disons que trois mois après son instauration en ituri, ,l’état de siège dirigé par le lieutenant général Luboya Nkashama johnny avait redonné le sourire aux lèvres aux ituriennes et ituriens qui ont vu émerger la province dans un nouvel élan de la paix durable.
En effet, les trois premiers mois de l’État de siège étaient caractérisés par des bombardements des bastions des groupes et la destruction de leurs matériels de guerre. Une action qui
avait rappelé à l ordre les miliciens de tous les coins et recoins de la province de l’ituri.
Curieusement ces actions salutaires seront dénoncées par la Monusco. Selon elle, l’acte posé serait à l’encontre du droit de l homme. Conséquence : tout devrait être arrêté.
Ainsi, le gouverneur militaire Johnny Luboya N’kashama se verra dans la contrainte de changer son approche de pourchasser les miliciens de manière à ne pas blesser les susceptibilités des uns et des autres. Une tactique militaire jugée inefficace et redonnant la force aux milices de doubler d’ardeur.
Au point des groupes armés négatifs à l’instar de :Zaïre Mazembe, Codeco, Shina kilima y compris les étrangers des ADF actifs à Mambasa continuent à tuer et piller les richesses du pays.
Des résultats de l’évaluation de l’état de siège faites par le premier ministre en Avril et Septembre 2022, n’ont jamais été rendu publics. Une grande inquiétude pour la population locale qui se permet de se mettre en désaccord avec les gouvernants du pays mettent en cause la pertinence même de cet état de siège en ituri.
Si en ituri, l’opinion publique pourrait douter du bienfait de l’état de siège, force est de reconnaître ce régime spécial apporte beaucoup dans la restauration de la paix dans le nord Kivu où le M23 subit de terribles revers en agressant la Rdc.
Grâce à ce régime spécial, les autorités provinciaux ont réussi à mettre la main sur un député fortement impliqué pour le compte du Rwavdais dans les pillages des richesses du Congo Kinshasa.
Patrick Ndibu Van