Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est expliqué au cours d’une conférence de presse tenue le mercredi 10 mai 2023 à Botswana sur lamotivation de la décision unanime prise par la communauté de développement de l’Afrique australe de déployer une force militaire de cette organisation régionale à l’Est de son pays.
Et aussi et surtout le sort à réserver à la force régionale de la communauté de l’Afrique de l’Est dont l’action est jugée peu rigoureux par le commun de mortels congolais pour mettre fin à l’agression rwandaise via le M23.
Au cours de cette conférence de presse conjointe avec son homologue botswais, Mokgweetsi Masis à Gaberonne, le chef de l’État congolais a clairement démontré que la force de l’EAC était en train de passer ses dernières moments, ses dernières semaines sur le sol de son pays.A en croire Félix Antoine Tshisekedi à l’issue du premier mandat de l’EACRF en mars dernier, le gouvernement de son pays n’a jamais renouvelé le mandat des 6 mois comme souhaité par le secrétaire général de l’EAC.
Mais avait accordé un mandat supplémentaire de 3 mois à l’issue duquel une évaluation sérieuse devrait orienter le sort de cette force régionale.Pour le Président de la République Démocratique du Congo, il y aurait manifestement des problèmes de fonctionnement au sein de cette force régionale.
« La première raison qui nous pousse à nous poser des questions est la mission assignée à cette force qui n’est pas remplie . Aujourd’hui dans certaines localités il y’a une cohabitation observée entre le contingent de l’EAC RF et les terroristes du M23, ce qui n’était pas prévu dans le programme » , a déclaré Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Cela est d’autant vrai que aussitôt arrivés sur le sol congolais plusieurs officiers militaires émanant de différents pays composant cette force s’étaient illustrés par des déclarations prouvant clairement qu’ils n’étaient pas venus pour une option offensive contre le M23.
Une autre raison évoquée par le Président Tshisekedi était liée à la démission d’une manière spectaculaire du commandant de l’EACRF.
Une démission à la surprise de tous évoquant des menaces de mort auxquels il n’a jamais révélé.’ Pourquoi ne nous a-t-il pas fait part de ces menaces, s’est interrogé le président Tshisekedi désagrément surpris encore de la précipitation avec laquelle le Kenya a désigné le successeur du général démissionnaire.
Une désignation sans consultation la partie congolaise comme si cette force n’appartenait que au Kenya.
» Manifestement il y a un problème dont nous avons besoin de parler pour clarifier la situation et comme le mandat s’achève au mois de juin ,si à cette date nous constatons que le mandat n’est pas rempli nous allons décider de raccompagner ce contingent venu à la rescousse de la RDC avec honneur et les remercier pour avoir essayé d’apporter leur part à la solution de la paix en RDC », a dit en substance le président Félix Tshisekedi.
Le Président de la République s’est félicité de la solidarité manifestée par les pays de la sadc à travers la décision unanime de déployer sa force qui a déjà fait ses preuves en terre congolaise.
Au cours de son sommet tenu à Windhoek en Namibie le lundi 08 mai 2023, la Southern African Devrelopment Community ( Sadc) avait promis d’envoyer des troupes dans l’Est de la République Démocratique du Congo en proie à des violences depuis la résurgence du Mouvement du 23( M23) soutenu par son voisin, le Rwanda.
Une décidons salutaire pour soutenir la Rdc afin de restaurer la paix et la sécurité.
Philippe Dephill Lipo