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Didier BUDIMBU et les étudiants congolais de Belgique : une histoire se crée

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Le dimanche 14 mai 2023, il y a eu une rencontre entre les étudiants congolais de Belgique et Monsieur Didier BUDIMBU qui a la charge des hydrocarbures au sein du gouvernement central de la République Démocratique du Congo. La rencontre a été organisée par la coordination des étudiants congolais de Belgique à laquelle était associée l’Asbl “Oser la vie” qui prend en charge les enfants dits “sorciers” de et à Kinshasa. Cette rencontre était remplie de surprises. Il faisait beau ! En effet, quand on connaît l’infidélité du climat belge, un dimanche ensoleillé au mois de mai, était vu, perçu et reçu comme un signe annonciateur des heures heureuses. La deuxième surprise était la participation. Parvenir à faire déplacer les étudiants un dimanche après-midi, la veille du blocus pour les uns et en pleine session pour les autres, il fallait oser ! C’est ici qu’il faut rendre un vibrant hommage au comité d’organisation qui en un temps record, a pu mobiliser des étudiants de tous bords.

La troisième surprise c’était la thématique abordée : “La problématique du retour au pays des étudiants congolais après leurs études”. Cette question tellement pertinente, se pose constamment et s’impose couramment à notre réflexion. Pour accompagner la réflexion, la quatrième surprise était bien trouvée : Monsieur Didier Budimbu qui, faut-il le rappeler, n’y était pas sous la casquette de ministre mais comme un frère venu rencontrer ses frères et soeurs étudiants à l’étranger pour leur partager son expérience et son parcours de vie. Naturellement, on ne devrait jamais oublier que dans chaque individu, il y a ce qui est unique et ce qui est commun. C’est avant tout son côté humain qui a ébloui l’assemblée. Il sied de relever que la rencontre a eu lieu dans un auditoire de la célèbre Université Libre de Bruxelles, cadre idéal où le “combat” n’a lieu que sur le terrain de la réflexion “idée contre idée” et en toute liberté mais dans le respect des opinions des uns, sans jugements ni appréhensions des autres. Il n’est pas bon de condamner ceux qui sont tombés dans une lutte qu’on n’a pas soi-même connue. Après les exigences protocolaires, ainsi que l’exécution de notre “prière commune”, le Débout Congolais, largement applaudi à la fin, il était temps que Mr Didier Budimbu prenne la parole.

Le décor était solennel, simple mais symbolique. On se trouvait dans un auditorium d’université. Il se place sur l’estrade qu’occupent les professeurs lors de leurs enseignements. Seul sur le podium, il était là, très décontracté et en toute simplicité. Durant près de trois quarts d’heure, Didier Budimbu a livré et délivré aux étudiants des éléments essentiels de son parcours d’enfant, de frère, d’homme et d’homme politique. S’agissant de la problématique retenue, il importe de retenir la particularité de l’intervention de Didier Budimbu : il n’est pas allé dans des affirmations générales ni des promesses farfelues. Il est resté pragmatique, concret et vrai. Il n’est pas tombé dans le piège de la répétition ni dans la tentation des promesses illusoires. Le pays, a-t-il soutenu, est disposé à recevoir la conjonction de l’apport des uns à l’effort des autres. La Rdc étant notre “maison commune”, elle a besoin de tous ses enfants pour la débarrasser de ce qui l’opprime, l’embrasser pour la rassurer, l’embraser d’amour et d’affection sans l’embarrasser. Personne ne devrait avoir la prétention de tout donner, personne ne doit avoir l’intention de tout abandonner. C’est vraiment dans une dialectique du “donnant-gagnant” que Didier Budimbu a orienté ses propos. Personne n’a le droit d’être heureux tout seul, a-t-il martelé, constamment. En même temps, faut-il vraiment réfléchir quand on veut rentrer dans notre maison ? Un peu comme si un enfant sorti le matin, appelle son papa pour lui demander s’il doit rentrer le soir à la maison. Etre congolais semble redevenir de plus en plus une fierté.

C’est ainsi que Didier Budimbu, parfaitement en adéquation avec la noblesse de ses origines, a exposé à ses interlocuteurs, des idées novatrices à promouvoir : la créativité et la diversification. Il faut comprendre ainsi que la Rdc est une mais diverse. Qu’on aille bosser à Moanda, à Mongala, à Ngandajika ou à Lolo, on est toujours en Rdc. Ceci pour dire que le développement du pays peut et doit même se faire à partir de nos entités du Congo profond surtout. S’en est suivi une série des questions auxquelles, avec aisance, maîtrise et précision, Didier Budimbu a répondu. Relevons le fait que c’est le seul moment de la rencontre où l’auditoire était vraiment en ébullition : tout le monde avait une question et voulait la poser. Malheureusement, même Dieu a mis six jours pour tout créer. On ne pouvait donc pas prendre toutes les questions. C’est ainsi qu’il a été demandé à l’assemblée d’adresser ses questions et autres réactions, au comité des étudiants organisateur, et celles-ci seront exploitées lors d’une prochaine rencontre dans les prochains mois, question de garder cette flamme de confiance et de fraternité rallumée à travers cette rencontre.

Finalement, des réactions recueillies auprès des étudiants à l’issue de cette rencontre, il se dégage une double constatation : beaucoup d’étudiants étaient venus avec des appréhensions. Ils ont été positivement étonnés de la maîtrise des points abordés par l’orateur ; d’autres par contre, étaient venus sans sentiment, un peu défaitistes (“que peut-il y avoir de nouveau à entendre”). Ceux-là sont repartis conquis et avec le sentiment d’avoir été rassurés. Tout compte fait, que retenir à propos de l’homme Didier Budimbu ? Il a surpris plus d’un. Même s’il apparaît, pour certains, comme un camarade qu’on ne voudrait pas avoir ; il est, pour beaucoup, ce frère qu’on ne supporterait jamais perdre. Il a su, pour une toute première fois depuis des années, rassembler des frères et soeurs congolais pour échanger. Interrogé si c’était une “victoire”, il a répondu, sans triomphalisme ni fausse modestie : “nous sommes fiers d’être congolais. Nous sommes frères, nous congolais”. On le croyait un intervenant des détails, nous avons eu un orateur de taille. Se prêter à un tel exercice, beaucoup le pensaient tragique mais Didier Budimbu l’a rendu magique. Avec cette rencontre, s’ouvrent, nous le croyons, des perspectives nouvelles. C’est une voix entendue. Une voie ouverte. On attend voir !

Lorris Umba (Bruxelles)

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