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En prélude de la table ronde de Yaoundé en octobre prochain: Les PVH de la RDC examinent les difficultés et les obstacles qui freinent leur épanouissement

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En prélude de la grande table ronde sous régionale sur l’emploi, l’éducation, la santé et la formation professionnelle pour les personnes vivant avec handicap (PVH) prévue au mois d’octobre 2023 à Yaoundé au Cameroun, le FOPHAC (Forum des organisations des personnes handicapées en Afrique centrale), a organisé une table ronde sur la problématique de l’éducation, la santé, la formation professionnelle et l’emploi des personnes vivant avec handicap en Afrique centrale.

Organisée jeudi 10 août 2023 dans la salle Me Kinkela-Vi-Kansy au quartier Salongo dans la commune de Lemba sous le thème : « Les droits à l’éducation, la santé, la formation professionnelle et l’emploi des personnes vivant avec handicap dans la CDPH et dans le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits des Personnes Handicapées en Afrique », cette table ronde nationale est une obligation pour chaque pays de l’Afrique centrale, de disposer des recommandations, mieux des pistes de solution à présenter lors des assises de Yaoundé, pour mettre fin à toutes les barrières ci-haut indiquées.

Pour Me Patrick Pindu-di-Lusanga, Directeur exécutif du FOPHAC, l’activité organisée à Kinshasa entre dans la droite ligne de la table ronde de Yaoundé, surtout qu’en RDC, il y a des sérieux problèmes par rapport à l’emploi des PVH. En effet dit-il, sur un total de plus de 13 millions des personnes vivant avec handicap sur l’ensemble de la population congolaise (18% de la population), 3% seulement ont accès à l’emploi, y compris ceux qui ont terminé les universités et instituts supérieurs. « Les gens ne voient que le handicap, mais pas le cerveau ni les compétences et les atouts de ces PVH », a-t-il regretté.

Même constat par rapport à l’éducation poursuit-il, où la situation reste très préoccupante. A ce sujet explique Me Pindu, la discrimination commence déjà au sein de la famille, où les parents ne donnent pas l’opportunité à l’enfant handicapé, d’aller à l’école au profit de l’enfant valide. Le motif évoqué est que l’enfant vivant avec handicap est un improductif. « C’est donc ici l’occasion de pouvoir interpeller les parents, afin qu’ils puissent envoyer leurs enfants vivant avec handicap à l’école », a-t-il martelé.

Concernant la santé des PVH, le Directeur exécutif du FOPHAC affirme que beaucoup d’entre elles meurent du jour au lendemain, parce qu’elles n’ont pas la possibilité de se faire soigner. « C’est la raison pour laquelle nous avons énumérées les difficultés et les obstacles qui freinent l’épanouissement des PVH. Cela nous permettra également de partager nos réflexions au niveau national avec le gouvernement de la république, les agences du système des Nations Unies et les ONG internationales qui travaillent sur ces différentes questions, afin d’améliorer les conditions de vie des PVH », a encore expliqué Me Pindu.

Pour Madame Rachel Mbuyi, première vice-présidente du Réseau national des associations des femmes vivant avec handicap du Congo, toute personne, quel que soit son état physique, doit avoir l’accès à l’emploi, l’éducation, la santé et la formation professionnelle. C’est donc dans ce cadre-là que le FOPHAC a organisé cette table ronde nationale, afin de dénicher les obstacles et les difficultés que rencontrent les PVH par rapport à leurs droits à l’emploi, l’éducation, la santé et la formation professionnelle.

A une question sur l’apport des personnes vivant avec handicap de la RDC à la table ronde de Yaoundé, Madame Rachel Mbuyi compte sur les pistes de solution que la mini table ronde de Kinshasa vient de lister. Celles-ci dit-elle, seront mises à la disposition de tous les Etats qui seront présents à Yaoundé, afin d’accélérer, d’intégrer et d’inclure les PVH dans tous les programmes, les stratégies et les politiques de chaque Etat, en rapport avec l’emploi, l’éducation, la santé et la formation professionnelle, afin de permettre aux PVH d’être non seulement autonomes, mais qu’elles soient également réellement intégrées dans la société.

José Wakadila

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