A deux semaines de la rentrée des classes à Kinshasa, les commerçants se plaignent de la vente très timide des fournitures scolaires sur le marché.
En effet, contrairement aux années précédentes, cette année la vente sur les marchés connait une lenteur.
«Jusqu’à présent nos marchandises ne se vendent pas. Il n’y a pas d’engouement au marché. Les années précédentes, à partir du début du mois d’Août, beaucoup de gens se précipitaient pour acheter déjà des fournitures scolaires pour éviter d’emballement vers la fin du mois. Mais jusqu’à ce jour, nous ne voyons rien», a affirmé Madame Marie, commerçante au grand marché « Zando ».
Et d’ajouter : «Nous avons même soldé des fournitures, mais les parents ne viennent pas ».
Notons qu’à travers un communiqué officiel, le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Tony Mwaba avait interdit aux chefs d’établissements scolaires d’imposer aux parents d’élèves l’achat des uniformes et autres fournitures scolaires.
Cependant, on s’interroge si cette décision est réellement respectée, car certains vendeurs continuent de se plaindre du fait que les écoles se transforment en des lieux de vente des objets classiques et des uniformes.
«Si les parents n’achètent pas, c’est aussi parce que les écoles ne respectent pas l’instruction du Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Techniques », a déclaré un marchand sous le sceau de l’anonymat.
Interrogée, une vendeuse affirme que ses clients fidèles n’ont commandé que des cahiers, des bics, des crayons etc. Les uniformes sont achetées dans des écoles.
Signalons, par ailleurs, que certains parents se plaignent aussi de ne pas être payés.
« Suite à quelques semaines du retard de paiement de salaire, nous sommes dans l’incapacité d’acheter assez des fournitures scolaires pour nos enfants », a affirmé Madame Sophie, fonctionnaire de l’Etat.
De tout ce qui précède, il est demandé aux autorités compétentes de trouver une solution immédiate par rapport à cette situation.
MAYAYA CHRISTIVIE/ Stagiaire UCC