La ville de Goma, Chef lieu de la province du Nord-Kivu, s’est réveillée, ce mercredi 30 août, avec le son assourdissant des coups de feu qui ont envahi les rues dès l’aube annonçant une journée de tensions palpables.
Selon l’armée, le bilan officiel fait état de 7 morts dont 1 policiers et 158 arrestations.
En effet, une foule de jeunes inspirée des groupes d’auto-défense Wazalendo avait pris d’assaut certaines voies de la ville, exigeant avec véhémence le départ immédiat de la MONUSCO.
Malgré l’interdiction de cette manifestation par le maire de la ville en date du 23 août, la détermination des manifestants ne s’est pas essoufflée.
Les premières étincelles de cette agitation ont été ressenties dès 3h du matin, notamment dans le territoire de Nyiragongo.
Selon les témoignages recueillis par nos confrères d’ACTUALITE.CD, un groupe de jeunes affiliés aux Wazalendo tentait de s’approcher de la base de la MONUSCO avant l’aube.
« Ils ont été confrontés par les forces de l’ordre avant que la situation ne dégénère », a confié Emmanuel Lumoo, un habitant de Nyiragongo.
Par ailleurs, ce mouvement de protestation, qui aurait pu passer inaperçu, a rapidement pris de l’ampleur, obligeant les autorités à déployer des éléments des forces armées dans toute la ville.
Signalons que ces protestations interviennent quelques jours après un tête à tête entre le Président Félix Tshisekedi et Bintou Keita, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC sur le plan de retrait de la MONUSCO en RDC.
Etoni Esther /Stagiaire IFASIC