Après plusieurs bilans controversés sur les évènements survenus le mercredi 30 Août 2023 à Goma consécutifs à l’appel d’une secte à manifester contre la Monusco, les forces de l’EAC et les Ongs internationales, Gouvernement de la République Démocratique du Congo a présenté le sien.
Un bilan apparu dans un Communiqué officiel du Gouvernement Congolais du jeudi 31 août 2023 dans la soirée, et ce, en se référant au rapport lui fourni par les autorités militaires de la province du Nord-Kivu.
Il ressort de ce communiqué que le bilan de cette manifestation fait état de 43 décès, 56 blessés et 158 personnes appréhendées
Tout en déplorant ce drame, le Gouvernement a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes. Et de renchérir qu’une enquête était ouverte auprès de l’Auditorat Militaire Garnison de Goma. Également il a annoncé le début imminent d’un procès en flagrance.
Alors qu’une certaine opinion dénonçait un massacre de la population, le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima, a justifié que l’opération militaire était destinée à empêcher une manifestation contre l’ONU en République démocratique du Congo.
À l’en croire, les manifestants avaient déjà tués un policier et se dirigeaient vers la base de la MONUSCO pour chasser les blancs, les ONG et s’attaquer aux forces de l’EAC.
« Les manifestants ont tué un policier et allaient investir la base de la Monusco, ils allaient commencer à chasser les blancs, ils allaient commencer à s’attaquer aux ONG et aux forces de l’EAC (…) Les policiers n’ont pas pu contenir le feu. C’est ainsi que l’armée est intervenue voyant que quelque chose pouvait se cacher derrière”, a-t-il déclaré sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise.
Par ailleurs, dans deux vidéos filmées par des anonymes dans un quartier de Goma devenues virales sur les réseaux sociaux, on peut apercevoir des militaires jeter une dizaine de corps sans vie à l’arrière d’un véhicule militaire. Certains cadavres sanglants étaient même traînés au sol.
La secte à la base de la manifestation appartiendrait aux Wazalendu, dirigée par un certain Éphrem Bisimwa.
Deux jours après cette manifestation, les habitants de Goma sont toujours dans le choc. Cette ville touristique de l’est de la Rdc présente encore une image de deuil au regard du nombre élevé des familles éprouvées, notamment dans la partie ouest de la ville.
Sur la toile et dans les médias locaux, des réactions continuent d’être lancées condamnant sans réserve la cruauté alors que les autorités appellent la population au calme.
Affaire à suivre…
Philippe Dephill Lipo