La mendicité est un autre phénomène devenu désormais monnaie courante dans la capitale de la République Démocratique du Congo.
Chaque jour, la ville est prise d’assaut dès le matin par des hommes, femmes et enfants tous âges confondus, qui pratique un des vieux métiers du monde
Et pour cause : tenter de survivre dans un mégapole de plus ou moins 15 millions d’habitants dont les conditions de vie ne sont pas roses au petit peuple.
Si d’aucuns trouvent de l’argent dans les rues pour se se nourrir tel est le cas des vieillards et des personnes vivant avec Handicap, force est de constater que cette forme de générosité sollicitée auprès du public est en passe de devenir une activité plaisante pour des jeunes désœuvrés.
A en croire des témoignages, des jeunes enfants et jeunes gens en profiteraient pour voler les biens d’autrui alors qu’ils se présentent avec un air triste devant un potentiel bienfaiteur.
« Les petits enfants qui mendient ici et là ne sont que de véritables voleurs cachés sous le statut des mendiants », a déploré un homme bien vêtu posté au coin d’une avenue de la commune de Gombe attendant un taxi…
Alors que donner à quelqu’un ne peut que se faire lorsqu’ on dispose de quoi donner, il est étonnant de voir que certains délinquants se permettent d’insulter et injurier même à haute voix quiconque ne répond pas à leur demande.
« Ils demandent assez poliment de l’aide, mais si tu n’as rien à donner, ils se mettent à insulter honteusement. Ils sont même prêts à vous voler si vous n’êtes pas prudents » , a affirmé une dame travaillant dans un cabinet ministériel.
Et d’ajouter : « Un jour, en voulant aider un enfant d’environs 5 ans qui m’avait donné l’impression d’être un vrai orphelin comme il m’avait signifié, je m’étais fait plutôt voler ma perruque par ce dernier ayant pris brusquement la poudre d’Escampettes »
Le constat aujourd’hui est fait selon lequel, ces jeunes délinquants transformés malignement en demandeur d’aumônes ont développé plusieurs stratégies malignes pour atteindre leurs objectifs sale besogne au point que. D’où la méfiance à l’égard tous ces gens est de mise.
« Moi, lorsque je vois ces enfants s’approcher de ma voiture pour tenter de me dire quoi que ce soit, je m’empresse de fermer à clé ma voiture et en relever les vitres de peur de faire prendre quelque chose », a déclaré madame Liliane, cadre administrative dans une société de la place.
Et d’ajouter : « Auparavant, j’apportais mon aide, mais maintenant je ne donne plus. Ces petits sont très impolis. Ils viennent avec l’air triste, affamé, mais ce sont des êtres humains très dangereux ».
Quoi qu’il en soit, d’autres personnes
Interrogées ont affirmé qu’à cause de leurs convictions religieuses, ils continuent de donner tout en prenant beaucoup de précaution de ne pas se faire emporter quelque chose.
Interrogés à leur tour, beaucoup de personnes dans les rues pour demander de l’aide reconnaissent que beaucoup de jeunes gens se sont introduits parmi eux pour d’autres motifs que de vouloir obtenir gentiment de l’aide.
Cette situation pousse maintenant certaines bonnes volontés à se méfier même des véritables personnes se trouvant dans le besoin car ne pouvant vivre que de la mendicité.
Il est difficile de connaître le nom de véritables mendiants qui sillonnent tous azimuts sous un Soleil ardent les rues de la capitale et entrant dans des magasins des expatriés.
CHRISTIVIE MAYAYA/ STAGIAIRE UCC