Les habitants du quartier Mikondo dans la commune de Kimbaseke à Kinshasa continuent de voir l’eau couler dans leurs robinets qu’au milieu de la nuit et pendant quelques heures seulement.
Une situation qui agace les abonnés de la Regideso habitant ce milieu périphérique de la capitale congolaise
Dans la nuit du dimanche 03 septembre à lundi 04 septembre 2023 coïncidant avec la rentrée des classes, hommes, femmes et enfants étaient de nouveau contraintes de couper leur sommeil pour aller faire des réserves d’eau dans différents récipients pour des raisons domestiques.
Des témoignages concordants rapportent que c’est désormais vers 1 heure du matin que la Regideso fait semblant de fournir cette précieuse denrée dans ce quartier populeux de la ville de Kinshasa au grand dam de la population.
» Ce problème ne fait que persister et s’aggraver du jour au lendemain », s’est plaint une mère de famille qui n’en revient pas.
Et d’ajouter : « Maintenant que les enfants ont retrouvé sur le chemin de l’école, cette situation nous préjudice énormément »
A en croire Jeanne, une adolescente née et grandie à Mikondo, « ce serait surtout pendant la saison sèche quand il ne pleut pas que cette situation de privation d’eau nous arrive. Et nous sommes alors obligés de nous de nous débrouiller comme bon nous semble »
Pour faire face à la privatisation de l’eau pendant certains moments de l’année, quelques rares personnes du mariage ont aménagé des puits dans leurs habitations. Et des voisins et même certains anonymes venant d’assez loin y vont puiser juste pour certains travaux domestiques.
Mais, qu’en est-il de l’eau potable pour boire dans un milieu où tout le monde ne dispose pas de ressources financières suffisantes pour s’acheter de l’eau contenue dans des bouteilles en plastiques ?
« Quand on n’a pas le moyen de s’approvisionner en eau potable pendant la nuit, on est obligé de l’acheter chez ceux qui la possède moyennant 300fc pour un bidon de 25 litres », a avoué la prénommé Marie, vendeuse des chikwangues et poissons au coin de son rue.
Mais cette privation pérenne d’eau rend difficile la vie quotidienne de plusieurs ménages qui crient au scandale.
« La vie nous est difficile ici à cause de manque d’eau. Nous sommes parfois obligés de l’eau des puits par manque de moyen pour acheter de l’eau potable de la regideso. Et cela nous exposer à toutes sortes des malades hydriques qui existent dans ce monde », a déploré le vieux Kalala, la soixantaine révolue.
Et à Son voisin Kakuji d’implorer les autorités du pays en ces termes : « Nous faisons appel à la bienveillance de l’autorité urbaine de nous venir en aide afin que nous sortions de ce mal confort vital comme si nous étions dans un village perdu du pays »
Il est toujours étonnant de voir que la République Démocratique du Congo qui possède fleuve, rivières et toutes sortes des cours d’eau ne soit pas en mesure de desservir ne serait que les coins de sa capitale en eau potable.
En dépit de la construction des usines de captage d’eau à travers Kinshasa, la fourniture de ce produit de première nécessité est toujours insuffisante.
Quoi qu’il en soit, jusqu’à quand la population de Mikondo pourrait voir la situation redevenir normale dans ce coin du pays ?
Choisie Kayibadi / Stagiaire IFASIC