Quand les éléphants se battent, ce sont des arbres qui souffrent cruellement dît un adage populairement connu en Afrique.
C’est le moins que l’on puisse dire au regard des tensions politiques et diplomatiques qui ont lieu en ce moment entre la France et certains pays de l’Ouest dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
A cause des mouvements anti français qui se produisent dans ces 3 pays de la Cedeao, celui d’Emmanuel Macron n’a trouvé mieux que de punir durement leur jeunesse.
Si des Artistes, étudiants ou chercheurs de ces trois pays actuellement présents en France pourront normalement poursuivre leurs activités et bénéficier éventuellement d’une bourse, force est d’admettre que la situation se complique désormais pour ceux qui devaient s’y rendre.
Pour s’en convaincre, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avait annoncé il y a quelques jours, que les nouveaux visas pour les étudiants du Mali, Niger ou Burkina Faso qui devaient poursuivre leurs études en France sont suspendus.
L’hexagone justifie cette mesure, qui n’est pas du tout bien accueillie dans les milieux des jeunes africains, en raison de la fermeture des services consulaires français dans ces pays selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères publié le weekend dernier à Paris.
Ainsi, les services campus France et visas ne pouvaient-ils plus fonctionner normalement. Les artistes, étudiants et chercheurs déjà en France poursuivent normalement leurs activités et leurs études, et qu’ils étaient toujours les bienvenus.
De son côté, Campus France, l’agence française de promotion à l’étranger de l’enseignement supérieur français et de l’accueil des étudiants étrangers en France, précise que les bourses accordées aux étudiants de ces trois pays déjà sur le territoire français restent actives.
Des sources dignes de foi font état que la France compte actuellement quelque 3 000 étudiants maliens, 2 500 burkinabés et 1 200 nigériens dans ses établissements d’enseignement supérieur.
A en croire des autorités françaises, le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères n’a jamais donné instruction de suspendre la coopération avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ou leurs ressortissants.
Mais de préciser que c’est plutôt la coopération de la France dans ces trois pays qui était suspendue compte tenu du contexte sécuritaire et politique.
Pour rappel, la coopération de la France avec le Niger et le Burkina Faso a été suspendue respectivement le 29 juillet 2023.
Et le 6 août dernier, quelques jours après le coup d’État au Niger. En novembre 2022, une même décision avait été prise pour le Mali.
Philippe Dephill Lipo