Très attendu, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait pris la parole du haut de la tribune de la 78ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui s’est ouverte Mardi dernier à New-York aux USA.
Deux sujets majeurs étaient abordés par le Chef de l’État congolais : Le départ de la Monusco et l’insécurité qui prévaut à l’Est du pays.
Sans aller sur le dos de la cuillère, Félix Tshisekedi a fait savoir à l’opinion internationale qu’il était temps que la Mission onusienne qui existe depuis deux décennies dans son pays puisse s’en retirer conformément au vœu ardent exprimé par la population congolaise.
« L’accélération du retrait de la Monusco devient une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens », a déclaré haut et fort le Chef de l’État Congolais.
Et de renchérir que des discussions étaient en cours à ce sujet pour que ce retrait progressif débute en décembre 2023.
« Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité », a-t-il encore dit.
Pour le dirigeant congolais, ce retrait de la Monusco est dû à l’incapacité de cette dernière de remplir avec succès la mission pour laquelle elle avait été déployée en Rdc.
Félix Tshisekedi avait déploré le fait que cette mission onusienne de maintien de la paix déployée depuis plus ou moins 25 ans n’ait pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent le pays et la région des Grands Lacs. Encore moins à protéger les populations civiles.
« Il est donc illusoire et contreproductif de continuer à s’accrocher au maintien de la MONUSCO pour restaurer la paix en RDC et stabiliser celle-ci », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le Chef de l’État a salué les sanctions prises par les Etats-Unis contre le Rwanda, pointé comme l’agresseur de son pays pour son soutien aux terroristes du M23.
Felix Tshisekedi a de nouveau demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de sanctionner tous les auteurs connus des crimes graves commis sur le territoire congolais qui, jusque là, sont encore impunis.
‘ ll est injuste et inadmissible que ces personnes citées dans les différents rapports des experts de l’ONU restent impunies dans le silence total des Nations Unies ‘, s’est-il étonnée.
Dans cette même lancée, Félix Tshisekedi avait accusé ouvertement le M23 de faire fi de toutes les résolutions de paix proposées par les organisations régionales (Accords de Nairobi et de Luanda) et de continuer de tuer la population civile dans les agglomérations sous son occupation.
La RDC : Pays-solution
Le chef de l’État de la Rdc avait, une fois de plus, présenté son pays comme pays-solution en matière de changements climatiques.
Et ce, tout en reconnaissant la difficulté de maintenir la montée de la température mondiale à 1,5 degrés Celsius.
C’est ainsi qu’il avait lancé un vibrant appel à la mutualisation des forces et stratégies de tous les pays avant d’inviter particulièrement les pays pollueurs à honorer leurs engagements dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Et de poursuivre que la RDC demande la création d’un marché carbone équitable pour le financement du réchauffement climatique.
Dans son speech, Félix Tshisekedi avait aussi fait menton des prochaines élections qui auront lieu en Rdc en Décembre prochain.
Philippe Dephill Lipo