Une fois la Commission Électorale Nationales Indépendante(Ceni) a publié les listes électorales tout en attribuant aux candidats députés nationaux leurs numéros de référence le week-end passé, ces derniers se sont livrés immédiatement à la campagne électorale précoce, prohibée par la loi électorale en République Démocratique du Congo.
C’est pour dire que ces candidats avec leurs banderoles, affiches se sont déjà préparés en conséquence pour lancer leurs activités électorales soit dans les réseaux sociaux et soit sur les rues de Kinshasa. Ils ont affiché ce comportement pour signaler aux familles, amis et connaissances que la Ceni les a confirmé pour participer à cette compétition démocratique. Et selon eux, l’on doit tout commencer maintenant pour ne pas perdre du temps.
Il est vrai que la loi sur l’organisation des élections en République Démocratique du Congo a ses principes, ses articles qu’il faut respecter. Toute personne qui envisage une carrière politique dans une législature appelée à représenter le peuple doit respecter la loi. Si tel n’est pas le cas, il est difficile de faire changer les choses. » Nul n’est au dessus de la loi ».
Cette situation doit interpeller les autorités compétentes en la matière pour rappeler les candidats têtus à l’ordre qui brûlent les étapes du processus électoral en cours. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a un grand travail surtout en cette période cruciale afin de traquer tous les médias qui font passer des candidats récalcitrants avant la campagne électorale.
La rédaction de la « Référence Plus » s’est entretenue avec le secrétaire exécutif du Réseau d’Education Civique au Congo (RECIC) à ce sujet, Me Jean Michel Mvondo qui s’est exprimé en ces termes: » Les candidats députés se préparent pour être des législateurs sont censés d’élaborer la loi. Ils sont appelés à respecter la loi. Ça m’étonne de voir aujourd’hui une personne qui pretend être député mais qui ne respecte pas la loi. Cette personne n’est pas de confiance. La Ceni a publié un calendrier électoral clair qui a prévu toutes les étapes. Ainsi, la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives, démarre en octobre, un mois avant les élections proprement dites du 20 décembre 2023. A vrai dire, la loi ne les autorise pas à la campagne électorale précoce . Je trouve cet agissement d’immoral. J’invite les autorités compétentes en la matière de s’en occuper pour corriger les erreurs afin de rétablir l’ordre ».
Bibiche Mungungu