Pour apporter des réponses appropriées aux enjeux et les défis majeurs de développement du secteur d’élevage, le ministère de Pêche et Elevage en appui avec la FAO, a lancé un atelier sur le projet » Politique Nationale pour l’élaboration de la Politique Nationale de Développement de l’élevage en RDC «
Ouverte jeudi 26 octobre 2023 à Pullman hôtel de Kinshasa, cette rencontre vise à présenter ledit projet et procéder à son lancement officiel.
Un projet qui vise également à doter la RDC d’un outil adapté au contexte actuel et aligné aux normes et principes internationaux en matière de gestion des ressources naturelles.
En clair, l’élaboration de ce document stratégique permettra d’améliorer sensiblement et durablement la production de protéines animales, de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu’à la création de revenus et d’emplois décents.
A cette occasion, Dr. Marthe Ndenge, cheffe de projet qui a présenté en quelques lignes les objectifs de ces assises et les résultats attendus, a indiqué que les participants ont une connaissance des objectifs, résultats attendus et activités du projet ; tandis que les recommandations et les orientations des opérations sont fournies sur les modalités de la mise en œuvre de la politique et son plan directeur.
Elle a par ailleurs précisé que le secteur agricole et rural en RDC occupe 80% de la population pour près de 40% au produit intérieur brut (PIB). Ce PIB agricole est assuré à 79% par les spéculations végétales, 12 % par la pêche et 9% par l’élevage, selon un rapport du ministère de l’Agriculture de 2017.
Prenant la parole au nom du ministre de Pêche et Elevage, Adrien BOKELE DJEMA, empêché, Mme Pascaline MBANGU KIKUMBI, Secrétaire Générale au sein dudit ministère, a précisé que la RDC dispose d’immenses potentialités et des opportunités pouvant faire de lui, un vivier aussi bien pour l’Afrique que pour le Monde.
Pour, Mme Pascaline MBANGU, le pays fait face à un manque criant des politiques et autres textes réglementaires pouvant régir de manière efficiente et efficace, le secteur de l’élevage.
A l’en croire, le présent atelier lance le processus d’élaboration de la politique Nationale de Développement de l’Elevage qui en soi, décrit la volonté du gouvernement de la république, de faire de ce secteur une source de croissance économique du pays. » … Le gouvernement congolais à travers le Ministère de la Pêche et Elevage, a initié la définition de nouvelles orientations politiques et stratégiques cohérentes qui tiennent compte des réalités actuelles et permettent de réduire la dépendance de l’extérieur en produits animaux et autres dérivés … » a-t-elle fait savoir.
Elle a en outre affirmé que la Politique Nationale de Développement de l’Elevage constitue un cadre global de politique gouvernementale, d’intervenir en matière de développement des ressources animales pour les années à venir et va permettre une meilleure opérationnalisation du PNSD essentiellement dans ce secteur de L’Elevage.
Et de poursuivre : « … L’objectif général de la Politique Nationale de Développement de Elevage se décline à trois objectifs stratégiques : l’amélioration de la gouvernance du secteur ; l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières animales respectueuses de l’Environnement et l’amélioration des moyens d’existence des acteurs.… »
A son tour, M. Judicaël Pazou, qui a pris la parole au nom de Monsieur Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RD Congo, empêché, a rappelé que son institution est honorée d’apporter, dans le cadre de son mandat, une assistance aux institutions de la RDC et particulièrement au Ministère de Pêche et Elevage, et accorde une très grande attention à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations sous toutes ses dimensions, à travers le monde.
Il a par ailleurs rappelé ceci : « …. En réalité, la production actuelle n’arrive pas à satisfaire la demande nationale en produits d’élevage malgré les potentialités. En effet, par son étendue, sa diversité géographique, végétale et climatique, son vaste réseau hydrographique (fleuves, rivières et lacs), ses vastes étendus d’herbages et de savanes boisées servant de pâturages, la RDC détient un potentiel pastoral important offrant de grandes possibilités de développement de son élevage.
Malgré ce potentiel estimé entre 30 à 40 millions de tête de gros bétail et de 100 à 200 millions de petit bétail, le cheptel national ne représente seulement qu’environ 7 millions de têtes d’animaux en dehors des volailles, et est dominé pondéralement par les caprins. Il se présente en effet de la manière suivante : 11% de bovins, 14% d’ovins, 15% de porcins et 60% de caprins… »
Pour la FAO, l’insuffisance de la production alimentaire intérieure contraint à une importation commerciale onéreuse des denrées alimentaires animales et halieutiques.
Et plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation notamment : (i) inadéquation des politiques de développement et promotionnelles, (ii) l’absence de cohérence des stratégies et des plans de développement et d’investissement, (iii) l’absence généralisée de compétitivité des systèmes de production utilisés, (iv) la faiblesse des capacités institutionnelles et des services d’encadrement et de vulgarisation en place.
A cela s’ajoute le manque d’accès à des financements auprès d’institutions bancaires.
José Wakadila et Science Kinkobo