La reconnaissance des journalistes assassinés en RDC serait une mise à l’épreuve pour l’effectivité de l’état de droit. En effet, l’ONG Journaliste en Danger (JED) renseigne dans ces rapports que 22 journalistes et professionnels des médias ont été assassinés entre les années 1994 et 2021.
Quelques familles des victimes ont réussi à obtenir des procès qualifiés non équitable. Mais pour la plupart des cas d’assassinats, les auteurs de ces crimes crapuleux n’ont jamais été connu et moins encore restent jusqu’à présent impuni.
Depuis près de 3 mois, L’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la presse écrite ACOFEPE) a réuni autour d’elle le groupe de presse la Référente Plus et quelques responsables des associations professionnelles des médias afin de mener un plaidoyer portant sur la reconnaissance des journalistes assassinés en RDC au rang des martyrs de la liberté de la presse. Un acte qui serait un pas important vers la justice et la démocratie en RDC.
Pour mieux mener ce combat, l’ACOFEPE une structure féminine défendant les droits des femmes Journalistes de la presse écrite est dirigée l’une des filles du journaliste assassiné FRANCK NGYKE, a initié ce projet en collaboration avec le groupe de Presse « La Référence » pour faire asseoir le groupe de Plaidoyer « Justice aux journalistes Martyrs de la liberté de la presse « .
Ce groupe de plaidoyer poursuit deux objectifs : la reconnaissance nationale des 22 Journalistes assassinés au rang des Martyrs de la liberté de la presse et l’érection d’une stèle qui sera érigée en mémoire collective de ces vaillants héros dans une place de la capitale qui sera dénommée » Place de la liberté de la presse ».
Le groupe de Plaidoyer évoque également la possibilité d’une éventuelle réparation aux familles victimes de ces cas graves de violation des droits de l’homme.
Sans doute, l’argumentaire de plaidoyer pourrait être porté par trois ministres du gouvernement Sama Lukonde pour soumission d’adoption au prochain conseil des ministres devant le Chef l’État, magistrat suprême, Félix-Antoine Tshisekedi TSHILOMBO.
D’où ce Plaidoyer de reconnaissance des journalistes assassinés en RDC au rang des martyrs de la liberté de la presse est essentielle pour garantir la liberté de la presse et la protection des journalistes en RDC. Cela permettrait de sensibiliser le public aux dangers auxquels sont confrontés les journalistes en RDC et de renforcer la protection des journalistes.
En outre, la reconnaissance des journalistes assassinés en tant que martyrs de la liberté de la presse permettrait de renforcer l’importance de la liberté d’expression dans une société démocratique. Cela enverrait un message fort aux autorités et aux groupes armés qui cherchent à réduire au silence les journalistes.
Cependant, la reconnaissance des journalistes assassinés en tant que martyrs de la liberté de la presse donnera une nouvelle de la démocratie congolaise en terme de la liberté de la presse. Cela nécessitera une forte volonté politique de la part des autorités en RDC pour garantir aux familles victimes que les responsables de ces assassinats soient traduits en justice.
Soulignons que la reconnaissance des journalistes assassinés en RDC en tant que martyrs de la presse est un test pour l’effectivité de l’état de droit en RDC. Cela nécessite une forte volonté politique de la part des autorités de montrer un engagement ferme pour garantir la justice et la protection des journalistes ainsi que de leurs familles en cas de problème.
Il sied de noter que ce Plaidoyer est mené en marge de la célébration de la journée internationale de la fin de l’impunité pour des crimes commis contre des journalistes, célébrée chaque 02 Novembre.
Amara Chukwu