L’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (Acofepe) en collaboration avec les associations professionnelles de médias a organisé, mercredi 01 novembre au Musée National de Kinshasa, une cérémonie d’hommage aux journalistes assassinés en République Démocratique du Congo entre 1994 et 2021.
Une activité qui a été l’occasion de rendre pour la première fois hommage aux journalistes assassinés pendant ou à l’occasion de l’exercice de leur métier d’informer.
L’occasion était également de faire revivre à toute la communauté les sacrifices endurés par ces chevaliers de la plume.
Rehaussée de la présence de deux membres du Gouvernement de la République : Patrick Muyaya ( Communication et Médias) et Fabrice Puela ( Droits Humains), cette rencontre de triste souvenir avait aussi comme troisième objectif de rappeler à l’opinion tant nationale qu’internationale l’importance de la liberté de la presse.
Quatre discours ont été prononcés par les deux ministres du gouvernement et par le Directeur Pays ainsi que par M. André Ipakala Abeiye Mobiko pour condamner la cruauté à l’endroit des journalistes.
Aussi de rappeler à ces hommes et femmes ayant ce métier d’informer le public d’être conséquents dans le cadre de l’exerce de leur travail.
Dans sa prise de parole, André Ipakala, visiblement choqué par des crimes crapuleux commis sur des journalistes tombés aux balles de la barbarie du régime passé, avait souligné avec de l’encre indélébile le rôle transversal que jouent les hommes de la presse en République Démocratique du Congo.
Ces derniers à l’unisson clament haut et fort, pareil au chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo que plus jamais d’assassinat en Rdc.
A propos plus précisément du journaliste de la Référence plus, Franck Ngyke, son ancien employeur a rappelé que le défunt avait été tué dans la nuit de 02 au 03 novembre 2005 à son propre domicile et devant ses propres enfants. Et sa famille biologique et communicationnelle, célèbre avec douleur le 18e anniversaire de son assassinat cette année 2023.
C’est ainsi que l’éditeur du journal la Référence plus invite le Gouvernement à introduire dans la gouvernance face aux dossiers spécifiques d’assassinat des journalistes la culture de réparation. Mais également des membres de familles des disparus.
Raison pour laquelle, renchérit-il, les organes de Presse, dont la Référence Plus, s’attendaient et continuent d’attendre les dédommagements par l’État congolais, garant de l’exercice de la liberté d’expression, mais en référence à la continuité des affaires publiques.
Pour André Ipakala, l’occasion était donc propice de mettre un accent particulier sur ce dossier de Franck Ngyke et son épouse pour lesquels la Justice congolaise s’était déjà prononcée alors que le groupe de presse la Référence continue de contester vivement ce jugement inique.
L’éditeur de la Référence plus dît croire que le plaidoyer fait les journalistes assassinés est tombé aux oreilles bienveillants et attentives de deux membres du Gouvernement Sama Lukonde pour des dédommagements des organes de Presse et familles de ces journalistes abattus lâchement en plein exercice de leur profession pour des raisons non autrement élucidées.
Intervenant à son tour, madame Grâce Ngyke Kangundu, a, en sa qualité de l’initiative et organisatrice principale de cette cérémonie et représentante des membres de familles des journalistes assassinés, présenté l’argumentaire du plaidoyer pour la reconnaissance de 22 journalistes assassinés en Rdc entre 1994 et 2021 au rang des Martyrs de la liberté de la presse.
Le ministre de la communication et médias qui s’est montré réceptif aux propos des uns et des autres a promis d’être un bon interlocuteur auprès de qui de droit.
Philippe Dephill Lipo