Dans son discours sur l’état de la nation tenu, le mardi 14 novembre, devant les deux chambres du parlement réunies en congrès au palais du peuple, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a fait savoir au peuple que l’état de siège a permis, non seulement de démasquer mais aussi de démanteler les réseaux criminels et mafieux constitués par les ennemis de la République dans le trafic illicite des ressources.
A l’en croire, ce régime d’exception (état de siège) a permis l’amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones des deux provinces concernées, à savoir, les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Notamment, la réduction de la fraude minière et douanière transfrontalières qui alimente ces conflits, la réduction des tensions intercommunautaires ainsi que la stabilité de l’administration à travers le rétablissement de l’autorité de l’État.
« Une autre retombée de l’état de siège est la limitation du coulage des recettes et des fraudes institutionnalisées qui ont élu domicile depuis des décennies dans cette partie du territoire national à la faveur de l’insécurité qui y règne », a-t-il indiqué.
Et de renchérir: « Ainsi, en tenant compte des résultats précités et au regard des conclusions de la Table Ronde au cours de laquelle une évaluation responsable a été faite, un dispositif transitoire d’assouplissement déjà décidé, est en cours d’exécution dans le souci de concilier les impératifs sécuritaires et le respect des libertés publiques de nos concitoyens ».
En outre, il a fait savoir que c’est dans ce contexte, qu’un cadre de partenariat avec certains pays de la sous-région a été mis en place en vue d’une mutualisation des efforts. Ce partenariat consacre une collaboration dans le domaine du renseignement ainsi que sur le plan des opérations.
» C’est le cas notamment des opérations conjointes menées par les FARDC et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) contre les terroristes ADF ; et de celles associant les FARDC et les Forces armées du Burundi, dans l’annihilation des rebelles Red Tabara », a-t-il indiqué.
Il y a de signaler que le Chef de l’État Félix Tshisekedi s’était prononcé, le 12 octobre de « l’état de siège » instauré en mai 2021 dans deux provinces de l’est du pays en proie aux violences de groupes armés.
Sans parvenir à ramener la paix, cette mesure d’exception a restreint les libertés publiques et remplacé l’administration civile par des responsables militaires et policiers.
Eldad Bwetu