Le Magazine « Femme d’Afrique » a célébré le mercredi 15 novembre dernier ses 10 ans d’existence sur cette terre des hommes. Une cérémonie mémorable haute en couleur qui avait pour cadre l’hôtel Sultani de la commune de la Gombe à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
A l’occasion, Christelle Mpongo, fondatrice et Editrice de « Femme d’Afrique Magazine » avait évoqué les raisons pour lesquelles elle avait été amenée à créer son Magazine tout en évoquant les gros efforts qu’elle avait déployés au fil des années pour que « Femme d’Afrique » continue de se maintenir jusqu’à 2023 dans l’univers médiatique congolais.
« Au départ, c’était un rêve, un rêve que beaucoup n’ont pas cru en moi vue mon âge et le manque d’ expérience dans la gestion des entreprises mais en moi y avait une force intérieure qui ne cessait de me pousser vers la matérialisation de mon rêve », avait déclaré Christelle Mpongo.
Et de renchérir : « Aujourd’hui, mon entreprise totalise 10ans. 10 ans de persévérance, de chagrin, de travail acharné, malgré les hauts et le bas, Dieu était là, ma famille, mes proches et mes amis. Merci à vous ! »
Christelle Mpongo avait encore fait état que « Femme d’Afrique Magazine » ne se limite pas uniquement à l’aspect journalistique. Et qu’il a également pour mission de conscientiser, de responsabiliser et d’interpeller la femme africaine par rapport à ses conditions de vie, son émancipation et son autonomisation. Ainsi, ce Magazine se veut-il un véritable outil de changement et d’inspiration pour toutes les femmes d’Afrique.
Prenant à son tour la parole au nom de la Ministre du Genre, Famille et Enfants, sa conseillère Odette Zikudieka Kehita, avait placé cet heureux événement sous le signe de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
Lisant le discours de madame le ministe du Genre, Famille et Enfants, Odette Zikudieta avait indiqué à l’assistance : « La République Démocratique du Congo est dans une phase décisive en matière de lutte contre les VBG. A cela s’ajoute l’égalité entre l’homme et la femme et l’autonomisation de la femme et de la jeune fille. La femme d’aujourd’hui est devenue plus émancipée, prête à tout pour briser les barrières entre l’homme et la femme »
Et Bibi Muloko de marteler que tout ce que l’homme peut faire aujourd’hui, la femme peut aussi le faire. C’est pourquoi, celle-ci peut notamment exercer le métierde la photographie, un métier autrefois dit d’homme.
Évelyne Badika, lauréate du concours sur photographie
A l’occasion de son 10e anniversaire, « Magazine Femme d’Afrique » en collaboration avec l’ONG « Kivuvu ya Kieto », avait organisé un concours sur la photographie à l’intention de toutes les femmes et tous les hommes ayant participé à la deuxième session de sa formation en la matière.
Le prix de la meilleure photographe a été attribué à Évelyne Badika. Deux autres femmes également s’étaient distinguées par la qualité et l’expression de leurs photographies.
Les 3 clichés exposés publiquement dans la salle par les gagnantes avaient eu le mérite d’exprimer la beauté et la diversité de la femme africaine au foyer. Une des manières de sensibiliser l’opinion sur l’importance d’apprécier le courage, le sacrifice et la diversité de la vie quotidienne des femmes au foyer. Et ce, conformément aux thèmes du concours : La matinée de la femme au foyer, les embouteillages dans la ville province de Kinshasa.
Interrogée sur sa production photographique, Évelyne Badika qui appartient au groupe de presse ‘ La Référence ‘ se dit honorée par la reconnaissance de son travail en rapport avec le thème de l’autonomisation de la femme au foyer.
« En fait, en choisissant ce thème, j’ai été allée faire un reportage photo dans une famille habitant l’avenue Kasongo Lunda dans la commune de Lingwala à Kinshasa. C’était un foyer où un couple est parent de trois garçons, l’homme travaille et quitte le premier la maison chaque et la femme fait des activités commerciales. Ce qui est intéressant pour cette mère de famille est le fait qu’en dépit de ses activités hors foyer, elle s’occupe personnellement de sa gestion domestique. Madame Madame Générose (Nom d’emprunt) vasque personnellement à ses travaux ménagers, une bonne habitude que beaucoup de femmes ont semblé légué à des ‘ domestiques ‘ sous prétexte qu’elles n’auraient plus le temps… « , avait fait savoir Évelyne Badika en répondant à une question qui lui était posée.
Et de renchérir : « c’est en fait le fait de voir dans ma photographie trois garçonnets faire la vaisselle sous le regard plaisant de leur maman qui aurait certes attiré l’attention du jury….« .
Évelyne Badika, très satisfaite d’avoir subi cette formation en photographie, s’est engagée à mettre le nouveau savoir et savoir faire acquis au profit de la société. Car pour elle, cette formation est, sans conteste, un des moyens appropriés de rendre les femme des médias beaucoup plus autonomes en produisant elles-mêmes et d’une manière professionnelle des photos au lieu de toujours recourir à un service d’un tiers. Ce qui retarde très souvent des publications.
Un autre temps fort qui avait eu lieu à l’occasion de cette soirée d’anniversaire du Magazine Femme d’Afrique était la présentation par Mme Mpongo du nouveau numéro de ce Magazine. Un magazine axé sur les femmes et les élections ainsi que les femmes dans la sphère politique, le leadership féminin…
Philippe Dephill Lipo