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Présidentielle en RDC : Mukwege promet de « mettre fin à la guerre »

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C’est dans un bain de foule géant et dans une ambiance à la Congolaise, que Bukavu a accueilli, samedi, son fils prodige Denis Mukwegue, candidat à l’élection présidentielle de la République Démocratique.

Dans la capitale provençale du sud-Kivu, le Prix Nobel de la paix 2018 a promis de mettre fin à la guerre et de lutter contre la corruption dans son pays.

« Donnez-moi le pouvoir et je mettrai fin à la guerre, c’est la première chose à faire. Deuxièmement, nous allons éradiquer la famine. Et troisièmement, nous allons lutter contre les anti-valeurs qui affligent notre société. » Lance Denis Mukwege.

Tel un prophète chez lui, le gynécologue de 68 ans croit fermement en la destinée du Congo . Il a profité de cette communion avec les siens pour rappeler au Congolais, le défis divin à relever.

« Pourquoi toute la nourriture que nous mangeons est-elle importée – alors que nous pouvons la cultiver nous-mêmes ? Et il n’y a pas d’usines. Nous devons travailler au développement de notre pays. Je pense que le Congo est un don que Dieu nous a fait et que nous, et les Congolais, doivent prendre ce pays et de l’amener au sommet. » Déclare le candidat à ses partisans.

« Aujourd’hui, c’est normal de voler au Congo, c’est normal de corrompre », a-t-il dénoncé dans un discours en kiswahili.

En 1999, le Dr Mukwege avait créé l’hôpital de Panzi à Bukavu. Conçu, pour permettre aux femmes d’accoucher convenablement, le centre était rapidement devenu une « clinique du viol » à mesure que le Kivu sombrait dans la deuxième guerre du Congo (1998-2003) et ses viols de masse.

En 2018, « l’homme qui répare les femmes », son surnom hérité d’un documentaire qui lui a été consacré, s’était vu décerner le prix Nobel de la paix avec la Yazidie Nadia Murad, pour leurs efforts à lutter contre « l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre ».

Le docteur, qui n’a pas de base politique et a tardé à se lancer, a finalement annoncé le 2 octobre sa candidature, en dénonçant « les pratiques corrompues et prédatrices » qui maintiennent la majorité des Congolais dans la misère.

Durant son meeting samedi, il s’est engagé à « rendre aux Congolais leur dignité, leurs droits », critiquant au passage la dépendance du pays de quelque 100 millions d’habitants à l’aide étrangère, y compris militaire.

Le 20 décembre, Denis Mukwegue fera face à des poids lourds. Le président sortant Félix Tshisekedi et l’homme d’affaires Moïse Katumbi et bien d’autres.

(Africanews)

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