À l’occasion de la clôture de la campagne des 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre, le Centre Carter, en collaboration avec l’Association des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE) et JEM’AH Association, a organisé le samedi 9 décembre à Kinshasa, une activité réunissant des apprenantes et des professionnelles des médias afin de réfléchir sur le renforcement de la prévention et de la lutte contre les violences numériques à l’égard des femmes et des jeunes filles.
Intervenant sur la « lutte contre la violence numérique à l’égard des femmes à travers les médias professionnels », Madame Grace Ngyke, Présidente de l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE), a fait savoir qu’actuellement, l’outil numérique a influencé positivement le travail des journalistes congolais.
« Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous avons appris une autre manière de travailler grâce à l’outil numérique », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, elle a souligné qu’en utilisant les outils numériques, une autre forme de violence a émergé, à savoir, la violence numérique, qui inclut la cybercriminalité, le cyberharcèlement à travers les réseaux sociaux, etc.
La Présidente de l’ACOFEPE a également invité les médias congolais à prendre conscience des violences numériques afin de les éradiquer.
Profitant de l’occasion, elle a encouragé les participants à se familiariser avec la loi sur le code du numérique, promulguée le 13 avril 2023 par le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi. Ce nouvel instrument juridique régule désormais le secteur du numérique.
« Nous devons sensibiliser sur cette loi et cesser de promouvoir les discours haineux à travers les médias », a déclaré Mme Grâce Ngyke.
De son côté, la Coordinatrice de JEM’AH Association, Madame Laetitia MUABILA, a souligné la nécessité de surveiller les médias en alertant la communauté afin de lutter contre les discours de haine.
Elle a également souligné que les femmes doivent être conscientes et ne pas divulguer d’images intimes sur Internet.
À cette occasion, elle a appelé les femmes à se lever et à combattre les violences numériques, afin de garantir la sécurité pour tous, et à mener des plaidoyers pour le respect du code du numérique.
« Nous devons améliorer les messages sur Internet, encourager une réflexion citoyenne, sensibiliser les instances de socialisation aux différentes formes de violence, etc. », a-t-elle indiqué.
Il convient de noter que la campagne annuelle internationale des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles a débuté le 25 novembre, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et prend fin le 10 décembre, marquant la journée des droits humains. Cette campagne a offert aux personnes et organisations du monde entier une stratégie de mobilisation visant à prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles.
Eldad B.