Dans une déclaration conjointe faite mercredi 13 décembre à Kinshasa, les participants à la journée de réflexion sur les mécanismes de prévention des violences numériques à l’égard des femmes et des jeunes filles organisée par JEM’AH Association et ACOFEPE (Association des femmes congolaises) dans le cadre du projet “ Voix et Leadership des Femmes (VLF)” financé par les Affaires mondiales Canada et mis en œuvre par le Centre Carter, ont recommandé au ministère du Numérique de mettre en place des mesures d’applications de la loi portant code du numérique afin de garantir une meilleure protection; d’amplifier les campagnes de sensibilisation nationale visant à informer le public sur les violences numériques, leurs conséquences et les mesures de prévention ; d’organiser une campagne de vulgarisation de la loi portant code numérique à travers toute la République et encourager les victimes à dénoncer les abus subis; de mettre en place des points focaux de protection contre les violences numériques au niveau de la base, maison communale par exemple, favorisant la dénonciation ; de mettre en place un programme d’éducation numérique.
Il a été demandé au MILRDC d’amplifier le contrôle des différents médias en ligne afin de prévenir et protéger contre les violences numériques.
Aux professionnels des médias, de promouvoir l’éducation numérique à travers des animations des émissions pour sensibiliser la population à l’utilisation responsable du numérique ; d’organiser des campagnes de vulgarisation de la loi portant code du numérique à travers les médias ; de mettre en place des mécanismes internes de protection et favorisant la dénonciation de toutes formes de répression des violences numériques à l’égard des femmes journalistes de leur organe de presse.
Aux partenaires techniques et financiers, d’appuyer la vulgarisation de la loi portant code numérique; de mettre en place et appuyer les mécanismes de soutien et d’assistance des femmes et jeunes filles victimes de violences numériques.
A l’ère où les technologies de l’information sont devenues incontournables et les réseaux sociaux, les violences numériques sont devenues une menace croissante pour les femmes et les jeunes filles. Elles sont souvent victimes de harcèlement, de cyberintimidation, de chantage, de piratage, de vol d’identité et d’autres formes de violence en ligne. Et ce, en raison de leur identité de genre ou de leur statut socioéconomique.
Les violences numériques engendrent des conséquences graves sur la santé mentale, la sécurité et la dignité des femmes et des jeunes filles, ainsi que sur leur participation à la vie publique et politique.
Or, la loi du 13 mars portant Code du Numérique a déjà été promulguée par le président de la République, Félix Tshisekedi, champion de la masculinité positive.
Le Code du numérique entend prévenir et poursuivre les délits numériques tout en protégeant les données personnelles.
Soulignons que l’article 360 de ladite loi dispose que : « Quiconque initie ou relaie une fausse information contre une personne par les biais des réseaux sociaux, des systèmes informatiques, des réseaux de communication électronique de ou de toute forme de support électronique, est puni d’une servitude pénale de un à six mois et d’une amende de cinq cent mille à un million de francs congolais ou de l’une de ses peines seulement ».
Eldad B.