Commencée timidement le dimanche 19 novembre 2023, la campagne électorale en vue des élections présidentielles, législatives, provinciales et municipales s’achève le lundi 18 décembre 2023 sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo à minuit.
A Kinshasa, capitale du pays, plus particulièrement, cette campagne électorale semble se terminer en apothéose 48 heures avant que les millions de congolaises et congolais puissent aller aux urnes.
En ce dernier jour, des candidats possédant des ressources financières mettent à travers leurs équipes de campagne les bouchées doubles pour convaincre d’éventuels électeurs indécis.
Déployée sur le terrain pour observer la situation, l’équipe de journalistes et reporters du groupe de presse « La Référence » a fait un constat :
C’est une journée bruyante avec des longues et courtes caravanes motorisées par des partisans des candidats qui, à l’aide des mégaphones, brandissant les effigies de leurs préférés et chantant pour leur gloire, appellent inlassablement la population à voter pour leurs candidats respectifs.
Comme il fallait s’y attendre pour ce jour ultime de campagne, dès l’aube au chant du coq, Kinshasa était complètement réveillée avec des bruits parfois assourdissants émis par des sons de mégaphones de toutes sortes grâce auxquels surtout les jeunes propagandistes tiennent à porter le plus loin possible leurs voix pour pousser les habitants des lieux à voter pour leurs candidats.
A longueurs de journées, ces équipes de campagne, marchant à petits groupes et à pied, passent d’une avenue à une autre pour vanter leurs candidats comme étant ceux qui conviennent pour le salut de la Rdc.
Un autre constat fait par les reporters de la Référence : plusieurs candidats n’auraient pas battu ouvertement campagne. D’aucuns se sont contentés de mettre quelques affiches et de callicots dans les carrefours de la capitale tout en restant aphones. D’autres étaient accidentellement passés une fois sur une chaîne de radio pour ne plus réapparaître jusqu’à ce dernier jour de propagande.
Questionnée, une opinion populaire estime que le manque de moyens financiers aurait contraint plusieurs candidats à se déclarer en silence forfait.
Illusions! Beaucoup d’hommes et femmes qui ont postulé s’attendraient à ce que leurs partis ou regroupements politiques puissent sponsoriser leurs activités électorales comme les fois passées.
Il n’est pas exagérer d’affirmer que d’autres croyant à cette vieille méthode qui n’aurait pas fonctionné cette fois-ci, auraient même vendu leurs propres biens de valeur pour se lancer dans la bataille électorale avec l’espoir ferme de se faire rembourser l’argent engagé.
A suivre….
Philippe Dephill Lipo