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Elections 2023 en RDC: La VSV encourage la CENI pour le travail abattu, mais dénonce certaines irrégularités mineures et graves

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Dans son rapport préliminaire sur l’observation électorale du 20 décembre 2023 présenté à la presse par son Directeur exécutif Rostin Manketa vendredi 29 décembre au Centre Bondeko de Kinshasa, la Voix des sans Voix (VSV) pour les droits de l’homme salue la CENI pour le travail abattu, depuis la publication du calendrier électoral, en passant par l’identification et l’enrôlement des électeurs, la convocation de l’électorat pour la députation nationale, l’ouverture des BRTC à la députation nationale la convocation de l’électorat pour les députés provinciaux et les conseillers communaux, l’ouverture des BRTC pour l’élection des députés provinciaux et de conseillers communaux, la convocation de l’électorat pour l’élection présidentielle et le lancement de la campagne électorale pour les candidats présidents de la république, députés nationaux et provinciaux ainsi que le lancement de la campagne électorale pour les candidats conseillers communaux.

171 observateurs de la VSV dans 208 bureaux de vote

Dans ce rapport, la VSV dit avoir observé les élections du 20 décembre 2023, notamment l’élection présidentielle, les législatives nationales et les législatives provinciales ainsi que l’élection des conseillers communaux. Elle a déployé 171 observateurs à court terme dans neuf provinces de la RDC, respectivement à Kinshasa (86) ; Equateur (10) ; Sud-Ubangi (10) ; Nord-Ubangi (10) ; Kongo-central (10) ; Kasaï (10) ; la Tshopo (15) ; au Kwilu (10) et au Sankuru (10). Au total, les observateurs de la VSV ont observé le déroulement des scrutins dans 208 bureaux de vote.

La VSV félicite la population congolaise pour sa mobilisation et sa détermination à travers l’engouement don elle a fait montre, en envahissant les bureaux de vote, afin d’accomplir son devoir civique. Cette mobilisation redonne et fait renaître l’espoir que la RDC dans les années à venir, sera un pays où la consolidation de la démocratie deviendra une réalité, nonobstant la boulimie du pouvoir de certains acteurs politiques congolais qui ont tendance à faire de la politique, une carrière à eux seuls réservée.

Cependant, l’engouement sus évoqué de la population dans toutes les provinces, a été refroidie par les problèmes logistiques et techniques ainsi que les irrégularités ayant été à la base du découragement des électeurs et électrices à Kinshasa et en provinces. Il sied de souligner que le mois précédent le vote, la campagne électorale a été émaillée de beaucoup de violences et des violations des droits humains, dont les auteurs doivent impérativement répondre.

Des irrégularités mineures et graves

Les observateurs de la VSV ont noté plusieurs irrégularités et ce, en violation de la loi électorale. Il s’agit entre autres, de l’arrivée tardive des matériels de vote ; début tardif de vote en violation de la loi ; non-respect de l’heure d’ouverture des bureaux de vote ; refus d’accès à certains témoins et observateurs dans les bureaux de vote ; non maîtrise de l’usage des DEV par les électeurs avec comme conséquence, la lenteur des opérations de vote ; le non affichage des listes électorales dans certains bureaux de vote ; l’affichage tardif des listes électorales pour certains bureaux et le même jour ; la disparition des noms de nombreux électeurs sur les listes ; les pannes régulières des DEV ; l’absence des câbles des DEV ; les batteries déchargées de manière régulière ; le découragement des électeurs après plusieurs heures d’attente, conséquence de la faible participation.
Parmi d’autres irrégularités, les observateurs de la VSV ont relevé le vol des machines DEV ; l’insuffisance des policiers dans de nombreux centres ; la détention illégale des DEV par certaines personnalités ; la présence de nombreux faux témoins et de faux observateurs avec des cartes d’accréditation et des sceaux autres que ceux de la CENI ; la non-prise en charge des agents de la CENI dont certains ont passé la nuit affamés dans les centres de vote ; de nombreux agents de la CENI non formés, mais recommandés par certaines personnalités ; les votes multiples par plusieurs témoins et électeurs, après avoir effacé l’encre ; la poursuite illégale de la campagne électorale aux environs et au sein de certains centres de vote, parfois en jouant de la musique de propagande à la gloire de certains candidat.

Dans ce lot figurent aussi la présence des fumeurs de chanvre et des enfants de la rue recrutés comme témoins par certains candidats ; le vote payant/corruption ; la disparition des cartes d’électeurs de certaines personnes après vote ; le secret de vote non garanti dans certains bureaux de vote ; l’encre indélébile non utilisé pour certains électeurs ; l’usage et distribution des jetons avec numéro des candidats par certains témoins ; l’intimidation des lecteurs par les gardes des candidats, membres des institutions nationales ou provinciales ; le bourrage des urnes ; la coupure intempestive de l’électricité ; l’absence de l’électricité dans de nombreux bureaux de vote ; la destruction des DEV dans certaines circonscriptions électorales.

La VSV note que ces irrégularités concernant principalement les questions logistiques et techniques, sont à la fois l’œuvre de la CENI débordée par l’immensité du travail dans un pays très vaste, avec plus de 2.345.000 Km2 et l’augmentation du nombre de candidats aux élections législatives, suite au seuil de recevabilité et la tenue pour la première fois, des élections communales.

Les observateurs de la VSV reconnaissent cependant que, la CENI a commis l’erreur de ne pas solliciter quelques deux semaines de plus, pour le déploiement des matériels électoraux, ce qui lui a permis d’éviter la prolongation questionnable du nombre de jours des scrutins du 20 décembre 2023. En effet, cette prolongation crainte inutilement, n’allait même pas affecter le président de la république dont la fonction est protégée par la Constitution, jusqu’au 24 janvier 2024, pour son premier mandat.

Les observateurs de la VSV ont noté que la plupart des actes de fraudes sont l’œuvre de certains ministres, gouverneurs, députés nationaux et provinciaux, sénateurs qui se sont illustrés avec l’aide des gardes du corps ou policiers commis à leur protection, par la détention ou la confiscation irrégulière des dispositifs électoraux de vote, avec des intimidations et des agents et des agents de la CENI et des électeurs et électrices, pour se faire élire coûte que coûte et tromper le président de la république qu’ils sont légitimes auprès de la population.

Les observateurs de la VSV ont noté que le président de la république sortant a été en tête des suffrages exprimés dans la plupart de bureaux de vote où ils ont été déployés. Ils ont néanmoins constaté que, le secret de vote et la liberté de choix n’étaient pas suffisamment garantis dans plusieurs bureaux de vote et que le personnel de la CENI n’avait pas été pris en charge par celle-ci, car nombreux ont passé la nuit affamés dans les bureaux de vote.

Exhortation et recommandations

Malgré toutes ces irrégularités et au regard du contexte sécuritaire très fragile avec des millions des déplacés internes vivant dans des conditions et des souffrances indicibles, la VSV invite les candidats présidents de la république à protéger, quel que soient les résultats qui seront proclamés, la RDC du morcellement prévisible et de la balkanisation, en l’absence de l’unité et de la cohésion nationale.

En outre, la VSV ne recommande pas l’annulation des résultats de l’élection présidentielle au regard des tendances publiées par la CENI, mais appelle plutôt le président de la république qui sera proclamé élu et à son parti politique et es alliés, le dialogue, la tolérance des critiques d’où qu’elles viennent et le rassemblement des congolaises et congolais. Pour la VSV, l’orgueil et triomphalisme risqueraient de nuire au bon vivre ensemble, surtout que la la partie Est de la RDC reste encore plongée dans l’insécurité et les violations massives des droits humains.

Par ailleurs, la VSV recommande l’annulation des résultats des législatives nationales et provinciales dans certaines circonscriptions électorales, en vue de permettre à la population, d’être représentée par des personnes réellement élues au parlement et dans les Assemblées provinciales ; l’ouverture effective des enquêtes, aux fins des poursuites judiciaires contre les auteurs de confiscation et de détention frauduleuse des matériels de vote ; d’introduire dans la loi électorale, la démission de tous les membres du gouvernement, des parlementaire nationaux et provinciaux candidats aux différentes élections, deux mois avant la tenue des scrutins, en vue de respecter le principe de l’égalité et de traitement égal lors de vote.

Au finish, la VSV exige non seulement des poursuites judiciaires aux fins des sanctions exemplaires contre les auteurs des violences, suivies parfois de mort d’hommes perpétrés avant, pendant les élections et qui pourraient être commises après celles-ci, mais aussi une enquête réellement indépendante sur tous les cas de violence contre les femmes, à l’instar de la violence, du traitement inhumain ou dégradant infligé à Mesdames Meya, Kasingi et consorts au Kasaï Oriental.

José Wakadila

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