Le mariage du pasteur de l’église primitive du Congo, Pierre Kasambakana avec une fille mineure continue de susciter beaucoup de réactions négatives et d’indignation dans l’opinion publique congolaise.
Tel est le cas des organisations de la société civile (OSC) qui ont appelé à l’élargissement des poursuites judiciaires contre les responsables de la fille.
Environs une vingtaine de ces OSC ont à travers une déclaration commune réagi vivement au sujet de ce mariage contre nature, mieux forcé du pasteur Pierre Kasambakana, alias pasteur Kas (68 ans) avec une mineure prénommée Meda de près de 50 ans moins age que lui.
Tout en saluant la réaction instantanée des autorités judiciaires qui se sont saisies de l’affaire pour éradiquer ce comportement, ces OSC ont appelé à l’élargissement des poursuites judiciaires à toutes les personnes impliquées
Dans cette déclaration lue par maître Philippes Ngoyi Wa Menji, avocat au barreau de Kwilu, le lundi 15 janvier 2024, à Kinshasa, ces organisations ont condamné avec la dernière énergie » cet acte ignoble qui constitue une violation grave des droits de l’homme ».
» Condamnons avec la dernière énergie cet ignoble qui constitue une violation grave des droits de l’homme ; Saluons la réaction des autorités judiciaires qui se sont saisies de l’affaire pour éradiquer ce comportement et souhaitons l’élargissement des poursuites judiciaires à toutes les personnes impliquées. Mettons en garde tout auteur des actes pareils au risque de subir la rigueur de la loi, Demandons à la population de dénoncer tout auteur des actes illégaux » , peut on lire dans leur document.
Les membres des OSC signataires de la déclaration ont également évoqué des textes légaux nationaux interdisant le mariage forcé, particulièrement le Code pénal Congolais en son article 174 f.
Ceci stipule : » …Sera punie d’une peine de 1 à 12 ans de servitude pénale et d’une amende ne pouvant être inférieure à 100.000 FC constants, toute personne qui exerçant l’autorité parentale ou tutélaire sur une personne mineure ou majeure, l’aura donné en mariage, ou en vue de celle-ci ou l’aura contrainte à se marier. Le minimum de la peine prévue à l’alinéa premier est doublé lorsqu’il s’agit d’une personne de moins de 18 ans » .
Enfin, mettant en garde tout éventuel auteur des actes similaires au risque de subir la rigueur de la loi, ces OSC ont demandé la population de dénoncer quiconque aurait à imiter le pasteur Kasambakana.
Parmi les OSC signataires de la déclaration figurent entre autres, le Cadre permanent de concertation des femmes congolaises, (CAFCO,), l’Association des femmes juristes congolaises (AFEJUCO)
Ces dernières ont témoigné de leur soutien et accompagnement aux procédures judiciaires déjà initiées jusqu’à la condamnation de ces bourreaux.
Mamie Ngondo/CP