Le bureau du FOPHAC (Forum des organisations des personnes handicapées en Afrique centrale et les pays des Grands Lacs) situé sur l’avenue By pass à Lemba/Salongo a servi de cadre mardi 22 janvier 2024, à l’organisation d’une session de formation et de sensibilisation des avocats, magistrats, défenseurs judiciaires travaillant sur la question du handicap, sur les principes des Nations unies portant accès à la Justice et assistance judiciaire des personnes handicapées et sur la Résolution 2475 des Nations unies portant sur la protection des personnes handicapées dans les conflits armés.
A en croire Me Pindu-di- Lusanga Patrick,
Directeur Exécutif du FOPHAC, depuis l’adoption de ces deux instruments juridiques respectivement en 2020 et 2019 par les Nations unies, les leaders des associations des personnes vivant avec handicap (PVH), les avocats, les magistrats, la police, les services pénitentiaires… ne maîtrisent pas encore lesdits instruments juridiques garantissant les droits des PVH.
D’où l’organisation de cette session d’information et de sensibilisation à l’ attention de tous ceux qui travaillent sur les dossiers judiciaires des PVH ainsi que les leaders des organisations des PVH et ceux de la société civile sur les principes directeurs de deux instruments juridiques précités, afin qu’ils soient capables de pouvoir les utiliser dans l’exercice de leurs fonctions.
Quid de l’application de ces instruments en RDC ?
Selon Me Patrick Pindu, bien qu’il existe des instruments internationaux dont la Convention des Nations-unies relative aux droits des personnes handicapées (art.13) et le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes handicapées (art 13), il se dégage un constat selon lequel, dans la plupart des pays de l’Afrique centrale, cette question d’accès à la justice et à apl’assistance judiciaire des PVH, est toujours mise de côté, pour la simple raison que les PVH éprouvent toujours des difficultés de pouvoir accéder à la justice. << On minimise même le fait qu’une personne vivant avec handicap peut porter plainte. Et souvent, la justice est rendue en tenant compte de l’état du handicap. Ce qui crée une sorte de discrimination >>, a dénoncé Me Pindu.
Dans le cadre des stratégies, Me Pindu croît qu’il faut sensibiliser les PVH ainsi que les leaders de leurs associations ; les magistrats ; avocats ; défenseurs judiciaires ; les défenseurs des droits de l’homme, bref toutes les personnes qui travaillent dans l’administration de la justice dans les pays de l’Afrique centrale, particulièrement en RDC, sur les principes ci-haut énumérés.
José Wakadila