Décédé depuis le 05 février dernier des suites d’une courte maladie, le journaliste Godé Kalonji Mukendi a été inhumé ce vendredi 16 février 2024 au cimetière de la Nécropole 1, dans la commune de la Nsele.
Peu avant la levée du corps à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire, feu Godé Kalonji a eu droit aux obsèques dignes d’un professionnel des médias ayant servi la nation.
Ces mêmes honneurs lui ont été rendu en sa qualité ainsi de défenseur des droits humains acquis à la cause des sans voix.
Pour ce faire, plusieurs autorités tant du monde politique que ceux du monde des défenseurs des droits humains ont défilé autour de son cercueil. Preuve de leur reconnaissance pour tout ce que feu Godé Kalonji a accompli de son vivant, notamment en faveur de l’avènement de la démocratie en République démocratique du Congo.
Parmi ces autorités, on a noté la présence du Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, actuel informateur du gouvernement désigné par le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi ; le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Paul Nsapu ; le Directeur Exécutif de la Voix des Sans Voix (VSV), Rostin Manketa.
On pouvait également noter la présence du président de l’Association africaine des droits de l’homme (ASHADO), Me Jean-Claude Katende ; du président de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), Jonas Tshiombela ; du Secrétaire national du Syndicat national des enseignants catholiques (SYNECAT), Jean Bosco Puna ainsi que de plusieurs journalistes tant de la presse écrite que de l’audiovisuel.
Un journaliste engagé
Dans les témoignages qui ont suivi, il ressort que Godé Kalonji fut un journaliste engagé. Il a bravé la peur à l’époque de la dictature menée par feu le Maréchal Mobutu Sese Seko, face à une opposition de taille conduite par feu Étienne Tshisekedi wa Mulumba d’heureuse mémoire.
En effet, alors que l’opposant Étienne Tshisekedi était maintes fois placé en résidence surveillée, Godé Kalonji fut parmi les journalistes kamikazes qui s’infiltraient dans la résidence de ce père de la démocratie congolaise à la 12eme rue dans la commune de Limete, bravant ainsi la peur.
Un homme de cœur
Plusieurs autres journalistes ont témoigné sur sa volonté d’aider ses confrères en détresse, en leur ouvrant plusieurs portes de certaines autorités du pays.
Selon quelques confrères en effet, Godé Kalonji ne vivait jamais de manière isolée, dans tout ce qu’il entreprenait comme tâche ayant trait au journalisme. D’où sa volonté d’impliquer ses confrères dans toutes les activités susceptibles de leur procurer un peu d’argent.
L’amour du travail bien fait
Reporter infatigable, Godé Kalonji était partout où sa rédaction l’envoyait pour réaliser un reportage. Il le faisait dans la plupart des cas, sans recourir à l’argent, l’amour du travail bien fait primant avant toute chose. L’essentiel pour lui, était de donner satisfaction à sa hiérarchie.
Que ça soit à Kinshasa où à l’intérieur du pays, Godé Kalonji n’hésitait pas à rendre service à sa rédaction, en réalisant le travail qui lui a été demandé. Preuve de plusieurs témoignages en sa faveur.
Sa petite biographie
Fils de Papa Sylvain Mukendi et Maman Mushiya (tous en vie), Godé Kalonji est né le 26 mars 1975 dans le territoire de Mweka, province du Kasai-central.
Il a fait ses études primaires et secondaires à Mweka, avant de venir poursuivre ses études universitaires en journalisme, à Kinshasa.
Jusqu’avant sa mort, Godé Kalonji était toujours journaliste au quotidien La Tempêtes des Tropiques. Il laisse derrière lui, trois petits orphelins.
José Wakadila