Convoqué à l’initiative du Président angolais, Joao Lourenço, un mini sommet s’est tenu le vendredi 16 février 2024 à Addis-Abeba (Ethiopie), siège de l’Union Africaine.
Dans son mot, le chef angolais avait fait savoir à ses homologues que le but de ce mini sommet était de réfléchir ensemble en vue d’obtenir un cessez-le-feu entre la RDC et le M23 retablir un dialogue direct entre les chefs d’État congolais et rwandais.
Joao Lourenço avait encore indiqué que cette initiative était prise afin de relancer le processus de paix qui a reculé avec l’intensification des combats et des conséquences humanitaires et économiques désastreuses pour la population congolaise.
Six chefs d’état sur dix attendus y étaient présents : Joao Lourenco ( organisateur), Felix Antoine Tshisekedi ( RDC), William Ruto( Kenya), Paul Kagame ( Rwanda) et Cyril Ramaphosa ( Afrique du Sud) alors que les quatre étaient représentés par des hautes personnalités de leur pays.
A l’issu du sommet, les participants ont accepté la proposition du Président Angolais, soulignant l’importance du Dialogue à trois niveaux, pour mettre fin à l’insécurité à l’Est de la RDC:
- Dialogue politique interne pour la RDC à Arusha en Tanzanie, ou en Afrique du Sud
Le Président Félix Antoine Tshisekedi est resté catégorique : »Pas de dialogue avec Kigali tant que même 1cm du territoire de son psys restera occupé et que la République Démocratique du Congo du Congo ne négociera jamais avec les rebelles du M23″.
A la fin des travaux le président angolais avait eu à s’entretenir séparément avec les deux protagonistes, un travail qu’il continuera à Luanda.
Une certaine opinion politique avait estimé que ce mini sommet n’aboutirait à rien à partir du moment où les préalables de discussion reposaient sur des humeurs et frustration pour la Rdc et surtout manque de sincérité pour la partie rwandaise.
Plusieurs observateurs et analystes politiques congolais et autres font actuellement état que la question sécuritaire à l’Est de la Rdc devrait être plutôt résolue à l’interne avec les Congolais seuls.
Et de souligner que sans la capacité de résistance et des confrontations des forces, la diplomatie n’a aucune substance.
Ainsi, concluent-ils, la situation qui prévaut actuellement dans le Nord Kivu et à l’ituri est une question qui ne sera vidée que par l’organisation politique interne.
Philippe Dephill Lipo