Au cours d’un entretien avec la presse locale le jeudi 21 février 2024 à la Radio Télévision nationale congolaise, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait reconnu que les représentants du Mouvement du 23 mars (M23) étaient venus en 2019 à Kinshasa pour des négociations.
Un séjour dans la capitale congolaise qui avait eu lieu à son insu et à l’initiative personnelle de l’ancien Vice premier ministre de l’intérieur Gibert Kankonde, et surtout à l’époque où cette milice soutenue ouvertement par le Rwanda n’avait pas encore repris les armes.
Contrairement à ce qui se raconte sur les réseaux sociaux, Félix Tshisekedi dit n’avoir jamais rencontré ces rebelles dont leur présence dans la capitale lui a été rapportée par l’ancien ministre de l’Intérieur Gilbert Kankonde.
« Je voudrais profiter de cette occasion pour tordre le cou à une rumeur qui a fait son chemin qui voudrait confirmer le fait que le M23 était invité ici à Kinshasa par moi à une certaine époque et que je l’aurais laissé. C’est archi faux ! Je n’ai aucun contact avec eux avait avoué le chef de l’État congolais… Et de reconnaître néanmoins qu’il y avait bel et bien des représentants du M23 à Kinshasa à l’époque où le pays avait pour ministre de l’Intérieur Monsieur Gilbert Kankonde. C’était lui qui m’en avait parlé à l’époque, et j’avais refusé catégoriquement de les recevoir parce qu’ils promettaient de trouver des solutions pour ramener la paix à l’Est. En ce moment là, ils ne nous agressaient pas encore. J’ai trouvé leur raisonnement farfelu bien qu’ils disaient qu’ils n’avaient aucune exigence. Je ne sais même pas le temps qu’ils sont restés. Mais moi, je ne les ai jamais rencontrés. Ils ont peut-être rencontré le ministre de l’Intérieur pensant qu’il faisait en mon nom », a-t-il conclu.
Avec cette mise au point, Felix Tshisekedi vient de mettre définitivement un terme aux spéculations selon lesquelles il aurait personnellement invité les rebelles du M23 en République Démocratique du Congo les hébergeant pendant plusieurs mois dans la capitale du pays afin d’évoquer la situation sécuritaire au Nord-Kivu.
Philippe Dephill Lipo