La salle de conférence de la Monusco a accueilli une table ronde le jeudi 7 mars 2024, organisée par la section des droits de l’homme pour discuter de la fermeture de plusieurs écoles dans le territoire de Mambasa due à l’insécurité qui sévit dans la région.
Réunissant les autorités des institutions publiques, les organisations de la société civile, les défenseurs des droits de l’homme et les autorités provinciales de l’EPST, cette table ronde vise à aborder les principaux problèmes de cette situation, en tirer les conséquences et proposer des solutions adaptées pour préserver le droit à l’éducation, un droit essentiel relevant des droits sociaux, culturels et économiques selon la Charte des Nations Unies.
Cette table ronde permettra de trouver des alternatives, des mesures réalistes et réalisables, comme l’a souligné le coordinateur de la section des droits de l’homme, M. Bertin.
Lors de son intervention, le directeur provincial de l’enseignement primaire, secondaire et technique, Jean Jacques Masumbuku, a souligné que l’éducation en Ituri est confrontée à une situation très délicate en raison de l’insécurité causée par la prolifération des groupes armés dans la province.
Bien que le nombre d’enfants en âge d’être scolarisés soit d’un million, seuls 720 000 enfants sont actuellement scolarisés, malgré la gratuité de l’enseignement.
Mme Wyvine de l’UNICEF a mentionné que l’éducation en Ituri est confrontée à des problèmes structurels et humanitaires, impactant fortement des zones telles que Mambasa, Djugu et Aru.
En raison de l’insécurité, de nombreuses écoles sont actuellement utilisées comme abris par les réfugiés, comme c’est le cas dans le territoire de Mahagi où 25 écoles sont occupées par les réfugiés, affectant plus de 15 000 enfants.
Mme Irène Vaweka, conseillère du gouverneur en charge de l’éducation, a souligné l’existence de plusieurs problèmes dans le secteur éducatif et la nécessité d’une action globale, notamment en ce qui concerne les enfants des rues, qui présentent un danger pour la société.
Certains participants ont proposé des recommandations telles que la création de centres de rattrapage, la reconstruction des écoles détruites, l’élaboration d’un plan spécifique pour les personnes en situation de handicap, et le rétablissement de la paix dans les zones touchées par la guerre pour assurer l’avenir des enfants d’Ituri.
Patrick Ndibu Van