Le lundi 1er avril a marqué le début de l’opération « Panthère Noire », une offensive vigoureuse lancée par la Police nationale congolaise pour combattre le banditisme urbain à Kinshasa.
Grâce à cette initiative, 130 bandits urbains ont été déjà appréhendés dans quelques quartiers des communes de Kinshasa notamment Selembao, Bumbu, Bandal et présentés au ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Peter Kazadi Kankonde.
Par ailleurs, le commissaire divisionnaire adjoint de la police, Blaise Kilimbalimba, a rassuré que des mesures strictes sont en place pour éviter tout abus ou débordement lors de cette opération cruciale.
Pour lui, l’opération Panthère Noire se concentre sur le ciblage précis, à partir de bases de données, des criminels connus, incluant leurs adresses et itinéraires habituels.
Dirigée par la Légion Nationale (LENI), cette initiative a été soumise à l’exécutif national lors du récent Conseil des ministres du 29 mars 2024. Elle succède à d’autres opérations notables telles que « Likofi I et II », « Mbata ya bakolo » et « Tolérance Zéro ».
Avec ces actions déterminées et organisées, les autorités congolaises visent à renforcer la sécurité et à réduire l’impact du banditisme urbain sur la population de Kinshasa.
Bien que l’arrestation de ces 130 individus soit une avancée significative, il est essentiel de suivre de près l’impact à long terme de cette opération sur le phénomène Kuluna.
Notons que les bandits urbains appelés communément des « Kuluna » continuent de semer la terreur dans la capitale congolaise malgré la levée du moratoire sur la peine capitale.
Les citoyens vivent dans la peur constante, incapables de rentrer chez eux en toute sécurité, surtout aux heures tardives.
Depuis plusieurs années, les Kuluna, ces bandes criminelles composées principalement de jeunes désœuvrés, ont instauré un climat de violence et d’insécurité dans les quartiers de Kinshasa. Armés de machettes et d’autres objets tranchants, ces délinquants n’hésitent pas à recourir à la violence pour voler, agresser et intimider les habitants.
Est-ce que l’opération « Panthère Noire » mettra-t-elle fin à ce phénomène qui dérange les paisibles citoyens ?
Seule une stratégie globale et durable, combinant répression et prévention, pourra véritablement mettre un terme à cette forme de criminalité et renforcer la sécurité des citoyens de Kinshasa.
Wait and see !
El. Bwetu